Le Centre de démonstration des techniques agricoles (CDTA) de Brazzaville a abrité le 16 octobre dernier la célébration de la 41e Journée mondiale de l’alimentation ensemble avec la commémoration des 76 ans de création de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La cérémonie a été patronnée par Paul Valentin Ngobo, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, en compagnie de Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière et de Yannick Rasoarimanana, représentante de la FAO au Congo.

Valentin Ngobo remettant le matériels à un bénéficiare
Valentin Ngobo remettant le matériels à un bénéficiare

Placée sous le thème «Agir pour l’avenir. Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie», cette Journée était l’occasion de faire le point des avancées de la lutte contre la faim dans le monde, mais également de l’amélioration du système agroalimentaire congolais et de sa production agricole.
Pour Yannick Rasoarimanana, lisant le discours du directeur général de la FAO, tout le monde a la possibilité d’améliorer la consommation alimentaire. «Tous, nous avons le pouvoir de changer nos modes de consommation alimentaire et de faire des choix plus sains; pour notre propre bien comme pour celui de notre planète», a-t-elle indiqué.
Chaque jour dans le monde, des milliers de personnes manquent des moyens de s’offrir à manger tandis que 14% de nourriture sont jetées et 17% sont perdues. Face au défi de mettre fin à la faim d’ici 2030, la FAO met en avant la jeunesse comme espoir de relever les défis futurs de la planète. «Ce sont les jeunes, en effet qui devront vivre avec les conséquences directes de la crise climatiques et des dysfonctionnements des systèmes agroalimentaires», a-t-elle ajouté.
En République du Congo, pour permettre à la jeunesse de participer activement à cette lutte et pour favoriser le développement à grande échelle de l’agriculture, plusieurs initiatives de soutien aux jeunes agripreneurs ont vu le jour à l’instar des incubateurs agricoles du Congo (IAC).
Selon la représentante de la FAO au Congo, l’incubateur agricole de Gamboma, est un écosystème entrepreneurial couvrant plus de 200 jeunes hommes et femmes détenteurs des projets agricoles. Ce qui a donné lieu sur place de la signature d’un accord de partenariat entre la FAO et le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche sur la construction d’une ferme école à Gamboma qui va apprendre aux jeunes congolais l’élevage des moutons.
Pour sa part, Paul Valentin Ngobo, a rappelé l’importance de la célébration de cette Journée et a donné l’objectif visé qui est, d’une part, de renforcer la sensibilisation et de promouvoir l’action en faveur des personnes souffrant de la faim et de la malnutrition et d’autre part, de faire prendre conscience de la nécessité d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous.
Le Congo qui prône la diversification de son économie, mise essentiellement sur l’agriculture. Seulement, il est impérieux de prendre en compte les facteurs climatiques, car ils affectent la production agricole. «Ils créent des conditions favorables au développement d’insectes ravageurs, nuisibles aux cultures vivrières et maraîchers, mais aussi au développement des vecteurs de maladies infectieuses dites émergentes et réémergentes affectant les végétaux, les hommes et les animaux» a-t-il déclaré.
A ces effets néfastes, s’ajoutent les répercussions de la pandémie de COVID-19, qui perturbent les systèmes alimentaires au niveau mondial.
Cette journée a également été un moyen pour les producteurs et transformateurs agricoles de présenter leurs gammes de produits sous les stands d’exposition montés à l’occasion.
Toutefois, ceux-ci ont fait part des difficultés qu’ils rencontrent et sollicite au gouvernement de leur apporter son aide. «Nous avons beaucoup de difficultés, surtout en terme des intrants et aussi des équipements. Nous souhaitons que le Gouvernement mette en place de politiques d’accompagnement surtout sur le plan financier», a déploré Thierry Nganga, promoteur de la société Nganga production.
«La première difficulté c’est d’abord les emballages, ils sont très difficiles à en avoir. Ensuite, le matériel pour pouvoir effectuer la transformation, par exemple, le dénitrateur. Face à ces difficultés tout ce que nous souhaitons, c’est l’accompagnement», a signifié Euria Ndzangala, promoteur de ALMA transformation.
Aux préoccupations des producteurs et transformateurs des produits agricoles, Paul Valentin Ngobo a déclaré que rien ne peut se garantir à l’instant même, mais il y a déjà des solutions que le ministère a prévu pour le bien des agriculteurs.
Un don de matériels agricoles a été offert aux différentes coopératives agricoles présentent sur les lieux par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.
A signaler qu’en cette journée commémorable, la FAO a invité le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche de continuer à œuvrer à ses côtés pour lutter contre la faim et améliorer le système agroalimentaire du Congo.

Barlain Djolvan ATIMAKOA (Stagiaire)