La pandémie de COVID-19 qui sévit à travers le monde depuis près de deux ans n’a pas épargné le Congo. Pour stopper sa propagation sur le territoire national, des mesures urgentes, telles l’observation des gestes barrières ont été prises immédiatement après sa déclaration. Malgré les premières actions, la situation est actuellement très préoccupante. Pour ce faire, le Gouvernement a opté pour une vaste opération dite ‘’Coup de poing COVID-19’’ ce, pendant 45 jours.

C’est le Premier ministre, chef du Gouvernement Anatole Collinet Makosso qui a lancé officiellement cette action le 18 octobre dernier au mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, en présence de plusieurs membres de son équipe gouvernementale et d’autres autorités politico-administratives.
Le plan de mise en œuvre de l’opération ‘’Coup de poing COVID-19’’ comporte 7 urgences d’intervention, 8 résultats attendus et 38 activités, pour un coût global de 3 541 228 437 FCFA. Il s’agit pendant cette période d’intensifier le respect rigoureux des mesures édictées par le Gouvernement, entre autres, l’observation des gestes barrières (le port correct du masque, la distanciation physique de 1m), l’interdiction des cérémonies de mariage, la communication autour de la vaccination.

Les membres du Gouvernement pendant la communication du Premier ministre
Les membres du Gouvernement pendant la communication du Premier ministre

Les données statistiques contenues dans le 28ème rapport de la Task-force montrent une augmentation considérable des contaminations et des décès au cours des 4 dernières semaines. Il est observé une augmentation de la circulation du virus Sars-Cov-2 à Brazzaville et à Pointe-Noire, accentuant ainsi une nette détérioration des indicateurs épidémiologiques. «La situation épidémiologique est entrée dans une phase alarmante depuis le mois de mars. Ce pic constitue la troisième vague dans notre pays. Par conséquent, j’annonce officiellement la survenue de la troisième vague de la pandémie de COVID-19 au Congo, avec Brazzaville comme épicentre. Le variant Delta, plus contagieux, alimente en partie la troisième vague et circule de façon prédominante dans la plupart de nos villes», a dit le Premier ministre.
Le Gouvernement, avec l’appui de ses partenaires avait mis en place plusieurs réponses pour rompre la chaîne de transmission de la COVID-19, avec pour objectif national d’arrêter la propagation de l’épidémie. Plusieurs mesures d’accompagnement de la riposte ont été prises, entre autres la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, le couvre-feu, le confinement suivi du déconfinement progressif et par palier, avec un focus sur l’intensification de la communication sur l’utilisation des mesures barrières, le dépistage à grande échelle et le renforcement des moyens cliniques et biologiques.
Pour asseoir la riposte, parmi tant d’autres actions, un comité ad hoc sur la vaccination a été mis en place. L’exécution du plan national de déploiement et de vaccination est en cours depuis le 25 mars 2021.
Les efforts du Gouvernement, appuyés par les partenaires internationaux, ont permis d’acquérir 2.424.120 doses dont 1.092.000 reçus. «Ce qui nous a permis de vacciner 248.689 personnes, soit à peine 4.30 % de la population. Ce qui nous maintient loin du compte, exposant ainsi 95 % de nos compatriotes aux formes graves de la maladie. Il nous faut donc agir», a martelé le chef du Gouvernement.
Tenant compte de la gravité de la situation, l’heure est à l’action pour assurer une bonne santé aux Congolais. L’opération ‘’Coup de poing COVID-19’’, placée sous l’autorité du chef du Gouvernement, va agir sur sept urgences définies dans le plan national de riposte avec la vaccination comme clé de voûte. «Il faut aller le plus loin possible dans la vaccination…parce qu’il nous faut se protéger contre les formes graves de la maladie. En conséquence, le recours généralisé aux vaccins demeure le moyen le plus sûr et le plus efficace pour sauver les malades, surtout ceux présentant des facteurs de comorbidité…parce qu’il faut espérer atteindre l’immunité collective par une couverture vaccinale au-delà de 60 %».
Le nombre de sites fixes de vaccination va passer de 77 à 94 sur le territoire national. Conscient que la lutte contre la COVID-19 ne concerne pas qu’une catégorie de citoyens, Anatole Collinet Makosso a lancé un vibrant appel à la population, aux leaders communautaires, aux leaders religieux, aux chefs d’entreprise, aux fonctionnaires, aux personnels de santé et aux élèves et étudiants, aux parents et chefs de famille, de se mobiliser et d’adhérer massivement à la mise en œuvre de l’opération ‘’Coup de poing COVID-19’’. C’est en agissant ensemble que l’on peut vaincre la maladie à coronavirus, estime le chef du Gouvernement.

E.M-O