Le Congo a célébré le 6 novembre dernier la 34e Journée nationale de l’arbre sous le thème: «Continuons de planter les arbres pour lutter contre les érosions et les glissements de terrain malgré la COVID-19». La énième opération de planting d’arbres a été placée sous l’égide du président du Senat Pierre Ngolo au site de l’Université Denis Sassou Nguesso de Kintélé. En présence du président de l’Assemblée nationale Isidore Mvouba, des autorités politico-administratives et des diplomates en poste au Congo. En séjour de travail dans le département de la Cuvette, le Président de la République Denis Sassou-Nguesso a accompli ce geste salvateur au village Ollebé.

Pour cette 34e édition, trois espèces de plants sont enracinées sur une superficie de 3 ha. Il s’agit du Clone d’eucalyptus urograndis (0,50 ha), de l’Acacia (0,25 ha) qui a pour fonction de fixateur d’azote atmosphérique ainsi que de stabilisation et d’amélioration des sols et du Terminalia Mantalys (2,25 ha). Cette espèce de décoration possède des aptitudes à protéger les sols. Au total 1512 plants sont installés sous forme de haie et de bloc de plantations avec les densités de 400 tiges par hectares pour les Terminalia Mantalys et 816 tiges par hectares pour les Clones d’eucalyptus urograndis et d’Acacia.
Le thème de cette année est un appel pour créer une dynamique autour de la lutte contre les érosions. La participation de toutes les parties est recommandée pour gagner la bataille. «Mobilisons-nous massivement pour cette cause juste, plantons les arbres tous azimuts, l’avenir nous donnera raison», déclarait la ministre de l’économie forestière Rosalie Matondo, dans le message du Gouvernement délivré la veille de cette journée.
Le président du Senat Pierre Ngolo conscient de l’importance vitale de l’arbre a appelé les Congolais à sauver l’arbre et éviter son abattage. «Il faut dire avec force que l’arbre c’est la vie, c’est notre sécurité. Nous devons veiller à protéger l’arbre, comme nous devons veiller à nous sécuriser. Il est strictement interdit d’abattre sauvagement l’arbre. Sauvons l’arbre, sauvons notre vie»
Le ministre de l’Enseignement supérieur Bruno Jean Richard Itoua qui a apprécié le choix du site pense que cette structure académique mérite d’être protégée. «Cela fait plusieurs fois que ce site a l’honneur et le privilège d’être choisi par le Gouvernement mais aussi par d’autres acteurs. Situé aux alentours de Brazzaville où les sols sont sablonneux, de telles opérations sont importantes. Les érosions ont déjà commencé, les Grands travaux sont à pied d’œuvre pour essayer de stopper cela», a-t-il dit.
L’Union européenne, un des partenaires du Congo dans la préservation de l’environnement, le chef de sa délégation au Congo Raul Mateus Paula s’est réjoui d’accomplir ce geste et a encouragé le Congo à aller de l’avant. «Les forêts du Congo c’est le deuxième poumon du monde. Nous soutenons l’APV-FLEGT qui est un dispositif de gouvernance pour améliorer la traçabilité du bois. Nous avons un dialogue politique très soutenu avec la ministre de l’Economie forestière. Nous sommes aussi très engagés avec les programmes régionaux dans les aires protégées», a fait savoir le diplomate européen.
Planter au moins un arbre forestier ou fruitier est une nécessité pour protéger la planète à l’heure des changements climatiques dévastateurs.

Esperancia
MBOSSA-OKANDZE