Deux audiences dont une au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville et l’autre à Dolisie, dans le département du Niari, sont respectivement prévues les 4 et 5 juillet 2024. Elles portent toutes sur des affaires liées à la délinquance faunique.

La première affaire concerne un individu pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une pointe d’ivoire morcelée en six, représentant un éléphant tué. Il a été interpellé le 10 octobre dernier, dans le troisième arrondissement de Brazzaville, Poto-Poto. Le présumé trafiquant aurait transporté cette défense d’éléphant de Mbomo, dans le département de la Cuvette-Ouest, à Brazzaville pour la vendre. L’audience de cette affaire est prévue le 4 juillet, au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.

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Le présumé trafiquant arrêté
à Brazzaville

La deuxième audience attendue ce 5 juillet au Tribunal de Grande Instance de Dolisie, intéresse trois individus. Ceux-ci avaient été interpellés avec deux pointes d’ivoire le 30 janvier 2024, à Dolisie, (département du Niari). Ils sont poursuivis pour des délits de détention, circulation et tentative de commercialisation des trophées d’une espèce animale intégralement protégée, l’éléphant.
Les interpellations de ces quatre présumés délinquants fauniques avaient été conjointement réalisées par les éléments de la gendarmerie nationale et des Eaux et Forêts, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Les prévenus s’exposent à des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme maximum, assortis d’une amende dont le plafond est de 5 millions de F.CFA pour chacun, suivant la loi.
Les ivoires sont des trophées provenant d’une espèce animale intégralement protégée en République du Congo par la loi 37- 2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. «L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique», dispose l’art. 27 de cette loi.
Le trafic de produits fauniques met à mal la lutte pour la protection des espèces animalières en voie d’extinction. La disparition des espèces comme l’éléphant, la panthère constitue un danger pour la biodiversité. Conscient de ce fait, les contrevenants à la loi au Congo sont sanctionnés.

V.M.

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