Dans le département de la Lékoumou, le Tribunal de grande instance de Sibiti rendra son verdict le 23 avril 2021, dans l’affaire d’un présumé trafiquant arrêté le 15 avril 2019, dans cette localité, et poursuivi pour abattage d’éléphant, détention et circulation de huit pointes d’ivoire.
Le prévenu avait été arrêté en flagrant délit avec huit pointes d’ivoire à la gare routière de Sibiti, par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière de la Lékoumou. Informé, le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF) apporte son aide juridique dans cette affaire.
Lors des précédentes audiences, le présumé trafiquant, de nationalité congolaise, avait reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il sera fixé sur son sort au terme de l’audience de ce 23 avril 2021. Ses complices, toujours en cavale, sont recherchés par les agents de la force publique.
A noter que plusieurs autres présumés trafiquants impliqués dans différentes affaires liées à la criminalité faunique attendent également d’être jugés dans d’autres localités du pays. Il s’agit notamment du présumé trafiquant d’ivoire arrêté le 22 février 2021 à Brazzaville, avec 28 Kg d’ivoire, et de deux autres interpellés avec un bébé mandrill vivant, le 19 mars 202 à Dolisie, dans le département du Niari. Tous ces prévenus avaient été arrêtés grâce aux efforts conjugués des agents de la direction départementale de l’Economie forestière de Brazzaville, du Niari et des éléments de la gendarmerie nationale, avec l’assistance technique du PALF.
En République du Congo, l’éléphant est une des espèces animales intégralement protégées, suivant l’Arrêté n°6075 du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. La loi 37-2008 de novembre 2008, en son art. 113, prévoit une peine allant de deux à cinq ans d’emprisonnement et une amende allant de 100.000 à 5.000.000 de F.CFA contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation des textes de loi ou des conventions internationales en vigueur..

V.M.