Le Congo vient de participer aux 20e, 12e et 4e éditions des championnats de l’Union des fédérations africaines de karaté (UFAK), au Caire en Egypte. Sa délégation a occupé la quatrième place du classement général avec un total de quinze médailles, dont une seulement en or. De retour au bercail, Me Antoine Mbété Tchivanga, ceinture noire 7e dan et entraineur national coordonnateur du pôle de Pointe-Noire, a donné son sentiment d’ensemble.
*Me Comment se présente la fiche technique des résultats obtenus par le Congo au dernier championnat de l’UFAK?
**Dans l’ensemble, les résultats du Congo au Caire (Egypte) sont passables. Nous avons remporté 15 médailles au total, dans les trois catégories où nous étions alignés, dont 1 seulement en or, 3 d’argent et 11 de bronze.

*Jadis, le Congo était une référence. Comment expliquez-vous la baisse de régime de nos karatékas ?
**Votre constat est juste et, merci pour cette question. D’une manière générale, le niveau technique de nos karatékas est bon. Mais, il nous a manqué la bonne gestion des kumités (combats), la bonne gestion de l’espace et la bonne gestion du temps. Un budoka qui mène par 7 points d’écart contre 1, mais se fait rattraper et dépasser dans les ultimes secondes, c’est vraiment lamentable. Sur quatre finales disputées, nous en avions perdu trois et gagné une seulement. Dans les grandes compétitions, quand vous arrivez en finale, vous devez tout faire pour les gagner.

*Après avoir décelé toutes ces failles, comment entendez-vous travailler pour redorer votre blason?
**Cette compétition était pour nous, techniciens, une école du recevoir. Nous allons regrouper les compétiteurs même ceux qui n’ont pas effectué le déplacement d’Egypte. Pour tout dire, nous allons travailler dans ce sens. Ce n’est que de cette façon que nous allons retrouver notre espace perdu.

*En marge des kumités, il y a eu du 30 novembre au 2 décembre dernier le stage de renforcement des capacités des arbitres et coachs continentaux. Un commentaire particulier?
**Il y a eu le stage de coaching kumité et de coaching kumité kata). Trois Congolais étaient en lice. Deux ont confirmé leur licence. Il n’y a plus de confusion à faire, aujourd’hui, tu ne peux qu’être coach kumités, ou coach kumités katas, pas les deux à la fois. Cependant, tu peux entrainer dans ton club. La direction technique nationale devrait multiplier les stages de mise à niveau des cadres basés dans tous les départements où se pratiquent le karaté style shotokan.

Equateur Denis NGUIMBI