On se demande si les Congolais pensent encore à leurs morts. Le cimetière Mont-Kamba de Pointe-Noire, par exemple, se meurt. Là-bas, il faut chercher les tombes au milieu de grandes herbes de plus de deux mètres, comme on l’a vu dans un reportage de DRTV, chaîne de télévision privée. La nature ayant horreur du vide, ce cimetière est devenu le refuge des bandits et des reptiles. C’est le même scenario à Brazzaville. Les familles des défunts attendent seulement le 1er novembre pour aller nettoyer les tombes. Au cimetière de La Tsiémé, c’est le scandale : des maisons y ont poussé comme des champignons, et les enfants jouent entre les tombes. Des écoles privées y amènent les élèves pour les cours d’Education physique et sportive. A-t-on encore du respect pour nos morts?