La faculté des Lettres, arts et sciences humaines (FLASH) de l’Université Marien Ngouabi a organisé, vendredi 18 avril 2025, un colloque international en ligne sur le thème de la détermination nominale en français contemporain. Cet événement scientifique visait à revisiter l’une des notions centrales de la linguistique grammaticale: la détermination nominale.

Le Pr Édouard Ngamountsika, responsable du Groupe de recherches en morphosyntaxe et sémantique (GREMS) et de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) pour le Congo a présidé le comité d’organisation du colloque. Ce dernier a réuni des chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants et linguistes d’horizons divers, tous animés par une volonté commune de repenser les mécanismes, enjeux et évolutions de la détermination dans le français actuel.
Le colloque a été lancé par le Pr Arsène Elongo, vice-doyen de la FLASH, qui a salué la tenue de cette rencontre scientifique, la qualifiant de «cadre propice à une confrontation féconde des approches théoriques et analytiques autour d’un objet grammatical fondamental». Il a, par ailleurs, souligné l’importance d’une telle initiative dans la valorisation des recherches en linguistique menées en Afrique francophone.
Les travaux se sont articulés autour de quatre axes, entre autres: le déterminant, le substantif (la sémantèse ou la portée sémantique d’un nom), l’adjectif qualificatif (les apports extérieurs de l’adjectif qualificatif), l’expansion du nom (le complément déterminatif et la proposition subordonnée relative qui sont des éléments qui se greffent au nom pour mieux le faire comprendre). Autrement, il s’est agi des fonctions des déterminants dans les constructions nominales, les particularités de l’usage en français africain, l’évolution sémantique des articles définis et indéfinis dans l’étude grammaticale. Des communications ont permis d’enrichir le débat, apportant un éclairage nouveau sur les dynamiques internes de la langue française dans sa dimension contemporaine. C’est ainsi qu’à l’ouverture du colloque, le Pr Arsène Elongo, a indiqué que ces retrouvailles scientifiques ont permis de «saisir les usages pluriels de la détermination nominale dans le contexte du français en Afrique. Il s’est agi aussi de penser les évolutions de la détermination nominale et de voir que la langue n’est pas statique et donc la détermination peut aussi recevoir d’autres orientations, etc».
Le Pr Edouard Ngamountsika, pour sa part, a fait valoir les particularités de ce colloque. Selon lui, il n’a pas été «un colloque de masse, mais des spécialités d’un domaine précis. Les participants à travers le monde sont ceux qui s’intéressent aux questions de la langue de Molière. On n’est pas dans les thèmes mais tous ceux qui participent vous sortent des singularités de la grammaire française». Il est important de souligner que ce colloque s’inscrivait dans une volonté affirmée de positionner l’Université Marien Ngouabi comme un pôle de référence pour la recherche linguistique dans l’espace francophone. Les actes de cette rencontre seront prochainement publiés et mis à la disposition de la communauté scientifique.

Gaule D’AMBERT