Nous clôturons la présentation des artistes et écrivains légendaires Congolais par ce troisième volet. Ces légendes ‘’hantent’’ les multiples facettes des soixante ans d’indépendance du Congo. Le choix fait, faut-il encore le rappeler est sans prétention d’exhaustivité.

La grande part du gâteau revient aux artistes-musiciens du fait de leur médiatisation, mais aussi de l’utilisation de leurs œuvres savourées par diverses générations. Et la musique est un compagnon du quotidien. La décennie 1960 annonce la couleur avec : Daniel Loubelo ‘’Delalune’’ (+) (Ok Jazz, Bantous de la capitale, Tembo), Max Massengo ‘’Le chef des chefs’’ (saxophoniste, cofondateur de Negro Band en 1958, Mboundzila), Tomba Dia Mahoungou (+) (Negro Band, Masano les rebelles), Ntounta Mamadou (+), (chanteur et chef de l’orchestre Cercul Jazz). Leurs aînés et pionniers de la musique congolaise moderne : Paul Kamba (+) (Victoria Brazza), Antoine Moundanda (+) (Likembé géant, lauréat du premier Prix international attribué à la musique congolaise en 1954, Emmanuel Dadet Damongo (+) (Mélo-Congo). Ils ont connu un immense succès avant des cadets devenus illustres.

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Camille Mouyéké

Un mot sur Passy Ngongo Mermans (créateur de Mando Negro en 1960 et premier guitariste congolais de Brazzaville des Bantous de la capitale), Céli Bitsou (Bantous de la capitale, Ok Jazz et Vévé), Fidèle Zizi et Master Mwana Congo (Mando Negro Kwalakwa), avant d’aller poursuivre leurs carrières en France. Jacques Loubélo (+).
La décennie 1970 : Pierre Moutouari (Sinza kotoko, Les Sossa) avec ses célèbres chansons ‘’Julienne’’ et ‘’Mahoungou’’. Mais, il s’est aussi fait remarquer dans les années 80 en se lançant dans une carrière solo et en glanant deux disques d’or avec les chansons ‘’Missengué’’ et ‘’Sailé’’.
Pambou Tchico-Tchicaya (Manta Lokoka, Bantous de la capitale). Sa célèbre chanson ‘’Isabela’’ a marqué les mélomanes. L’artiste poursuit depuis une carrière solo en Australie. Il a à son actif trois disques d’or.
N’oublions pas également : Lambert Kabako (+) (Mando Negro, Super Kwalakwa, Bantous de la capitale), Alphonso Ntaloulou (+), Samba Mascott, José Missamou (+), le salsero congolais (Bantous de la capitale). Sammy Massamba, Tanawa, Samba Ngo. Miénandi Michou, Lumandé José Bados et Nkaya Matos Mwana Mukamba (SBB). Clotaire Kimbolo ‘’Douley’’, ténor des Anges et son frère Gérard Kimbolo. Joséphine Bijou (+), chanteuse de talent et virtuose de la guitare (Les Orphelins, Ebouka System). Maurice Obami, la voix angélique, décédé à 20 ans, Toussaint Mombendza, Ngombé Pencky (+) (Manta Lokoka), Roger Pikou (African Kings pili-pili), deux orchestres de Pointe-Noire insaisissables. Pikou a aussi fait partie de Manta Lokoka et des Bantous de la capitale.

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Matondo Kubu Turé

S’agissant des années 1980, on peut rappeler les noms de: Aurlus Mabélé (+), le roi du Soukous (Lokéto), Casimir Zoba ‘’Zao’’, ‘’L’ancien combattant’’, un sobriquet dû à sa célèbre chanson portant le même titre qui aurait pu lui permettre de décrocher un disque d’or. Nzongo Soul, Pembé Sheiro, Fernand Mabala (+), Rapha Boundzéki (+), Jacques Koyo ‘’Chairman’’ avec sa célèbre chanson ‘’Marja’’ et sa célèbre danse ‘’Engondza’’. San Martin Diafouka (Géo Momékano).
Que retenir des années 1990 : L’éclatante arrivée de Pierrette Adams, chanteuse de charme, les prestations accrocheuses de Roga-Roga avec Extra Musica. Roland Bienvenu Faignond (+) éclate dans les années 2000 avec Bana Poto-Poto.
Les écrivains sont aussi présents : Martial Sinda, Maxime Ndebéka, Dominique Ngoie-Ngalla (+), Tchitchelé-Tchivéla, Caya Makhelé, Mambou Aimée Gnali, Dominique Mfouilou, Henri Djombo, Benoît Moundelé-Ngollo, Placide Nzalabaka, Marie-Léontine Tsibinda, Segolo Dia Mahoungou, Patrice Yengo.
La partition jouée par les cinéastes : Jean-Michel Tchissoukou, l’un des pionniers du cinéma congolais, décédé à 53 ans. Réalisateur de : ‘’La Chapelle’’ en 1979, Mpongo ‘’Les Lutteurs’’ en 1982. François Dianga, mais aussi David Pierre Fila réalisateur des documentaires : ‘’Le dernier des Babingas’’ en 1991, ‘’Tala-Tala’’ en 1992 et un film fiction ‘’Matanga’’. Camille Mouyéké a produit ‘’L’épreuve du feu’’ en 1992, ‘’Les Marvericks en 1998. Par contre, Sébastien Kamba, l’autre pionnier du cinéma n’est pas le réalisateur de ‘’La Chapelle’’ comme nous l’avons écrit dans notre précédente édition.

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Djo Balard, ‘’le Roi de la sape’’.

Du côté des comédiens : Victor Ntouakanda, Pascal Mayenga, Paul Milongo, Matondo Kubu Turé, Georges Kouatila, Marie-Léontine Tsibinda, Marius Yelolo, Nicolas Bissi, Louya Mpené-Maléla.
Les peintres Emile Mokoko, Jacques Zigoma, François Tango, François Iloki, Nicolas Ondongo. Les sculpteurs Bernard Mouanga-Nkodia, Benoît Konongo, Massengo. Sans oublier les sapeurs : Ntari Kalafar, Ngoma Marron, Guy-François Nkodia ‘’Francos’’, Maléba Gondet, Célestin Tshomba ‘’Profa’’, Jacques Tabazo, Tikos Mazarin, Massengo Fonctionnaire, Gérard Bitsindou, Gomez De Makanda, Bongo Nouarra. Et Djo Balard ‘’le Roi de la sape’’. Les photographes ont aussi des légendes: Dekoum, Nick (Niamba à l’Etat-civil), tous deux décédés, Alphonse Kina, Joseph Kinouani, Mimi, Makabus, Pilo, Justin BB, Pierrot, Bissengo Color (+). Yves, Yelenguengué et Kwami à Pointe-Noire.
Bien d’autres artistes pouvaient figurer dans cette longue liste. Chacun de nous peut contribuer à leur découverte.

Alain-Patrick
MASSAMBA