Commissaire aux libertés publiques au comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo, Emile Aurélien Bongouandé explique les mécanismes de l’observation éléctorale.

«L’observation des élections exercée par les observateurs nationaux mérite un soutien plus solide des gouvernants»
Commissaire aux libertés publiques au Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction, Emile Aurélien Bongouandé, a animé à Brazzaville, un point de presse sur le rôle et la place du comité de suivi dans l’observation des élections pour mieux édifier l’opinion.
D’entrée de jeu, il a rappelé qu’au Congo, des organismes internationaux et des personnalités étrangères qualifiées peuvent, sur invitation du gouvernement, observer les différentes phases du processus électoral. Au plan national, les associations et les ONG œuvrant dans le cadre des élections sont accréditées par le ministère en charge des élections pour observer le déroulement des différents scrutins.
Dans ce cadre, les observateurs nationaux peuvent, par le biais de l’observation nationale, faire part eux autorités nationales chargées d’organise les élections, des problèmes spécifiques relevés dans le déroulement des opérations de vote.
Depuis 2002, le Comité de suivi de la convention pour la paix et la construction du Congo a accompli cette mission lors de toutes les élections présidentielles (2002, 2009, 2016, 2021), législatives (2002, 2007, 2012, 2017) sénatoriales (2004, 2007, 2014, 2019) et locales (2003, 2008, 2014, 2019) pendant lesquelles près de 3240observateurs ont été déployés , et à l’issue desquelles douze rapports et déclarations comprenant, en très bonne place, en total 168 propositions relatives à l’amélioration du système électoral ont été faites
Le renforcement des capacités de tous les membres des bureaux de vote ; la formation continue des acteurs électoraux et des délégués des candidats ; la réforme du système actuel de production et de distribution des cartes d’électeurs ; l’acheminement à temps du matériel électoral; l’administration plus moderne et plus efficiente des listes électorales sont parmi les avancées constatées.
La mise en œuvre effective des recommandations du dialogue national de Sibiti 2015, et de la concertation politique de Ouesso 2017, relative à la réforme de l’Etat civil ; l’augmentation du nombre de bureaux vote; l’amélioration de la qualité du matériel électoral; l’éclairage des bureaux de vote» a-t-il rappelé. Emile Aurélien Bongouandé a également rappelé que pendant les élections présidentielles législatives et locales, le comité de suivi déploie dans les centres urbains un observateur pour 7 à 14 bureaux de vote, et pour les zones rurales, un observateur pour 5 à 7 bureaux de vote.

Pascal Azad DOKO