Décédé le 23 juin 2022, Henri Elendé, ancien Haut-commissaire aux Sports qui aurait eu 81 ans le 13 novembre prochain, a reçu le samedi 6 août dernier en matinée les ultimes hommages de la République. Au palais des Congrès où le président Denis Sassou-Nguesso s’est incliné devant sa dépouille avant la messe des funérailles et son inhumation au cimetière du centre-ville, l’athlète a reçu les honneurs dus à son rang.
L’oraison funèbre a été prononcée par le ministre en charge des Sports, Hugues Ngouelondélé. Dans les coulisses, personnalités, amis et connaissances ont exprimé, à travers anecdotes et souvenirs, toute leur gratitude à celui qui, dans les années 60, avait porté haut le drapeau congolais dans les compétitions internationales (Jeux de l’Amitié en 1961 et 1963, Jeux Olympiques en 1964, Jeux africains en 1965, etc.) et a été présenté comme l’un des architectes de la victoire des Diables-Rouges à la 8e Coupe d’Afrique des nations de football en 1972 au Cameroun. Un bel hommage lui avait été rendu vivant par la République en 2015, son nom ayant été donné au gymnase situé à côté du Stade Président Alphonse Massamba-Débat.
Henri Elendé a gravi tous les échelons depuis son recrutement à la Fonction publique : Haut-commissaire aux Sports, Inspecteur général de la Jeunesse et des Sports, directeur national des Sports, directeur régional des Sports. Des promotions qu’il devait à ses qualités d’assiduité, de dévouement, d’humilité et aussi au cœur de charisme. En plus de deux décennies de carrière, il a été de nombreux combats, déniché des talents et militer pour leur formation à l’étranger. «C’est lui qui m’a détecté à Mossaka, en 1971, et fait venir à Brazzaville. Il fut un maillon fort du sport congolais», a révélé Henri Endzanga, ancien international de football. «C’est lui qui m’a découvert au lycée Chaminade, entre 1966 et 1968. Il m’a fait courir le 80m. Etonné par mon chrono, il m’a lancé. Et c’est lui qui m’envoie pour la première fois en France pour un stage de préparation. Ce sont des souvenirs lointains. Henri Elendé a laissé une empreinte indélébile», a témoigné, de son côté, Théophile Clovis Nkounkou, ancien sprinter et leader des ‘’Migs’’, l’équipe congolaise du relais 4X 100 m.
La messe des funérailles d’Henri Elendé a été dite en la paroisse Jésus Ressuscité et de la Divine Miséricorde, au Plateau des 15 ans. Fervent catholique, il fut un membre de la confrérie de la Divine Miséricorde. «On le voyait partout, à la basilique Sainte Anne, à la paroisse de Moungali, à Jésus Ressuscité et de la Divine Miséricorde, etc.», a certifié le concélébrant de la messe.
Et Théophile Clovis Nkounkou de conclure: «Bon voyage, grand homme et sportif. Nous ne te dirons jamais assez merci !»

Guy-Saturnin MAHOUNGOU