La Maison russe a commémoré le 6 juillet dernier l’année de la famille, célébrée en Russie le 8 juillet, sous le thème: «l’amour, la famille et la fidélité». A cette occasion, plusieurs couples qui se sont connus en ex-URSS ont été conviés et cinq d’entre eux ont reçu des distinctions de la part de Mr Ilias Iskandanov, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie en République du Congo, en présence de Mme Maria Albertovna Fakhrutdinova.

L’ambassadeur Ilias Iskandanov a fait l’éloge de la famille, de l’amour et de la fidélité. «Vous avez acheté vos propres chaussures, achetez des chaussettes à votre mari. Dans une famille, il devrait en être ainsi. Lhomme a toujours raison, mais la femme n’a jamais tort. Ces blagues contiennent beaucoup de bonnes choses pour une union forte et durable au sein d’une famille. Il est toujours nécessaire de rechercher des compromis, d’être capable de faire des concessions, de faire preuve de compréhension et de compassion et d’être attentif», a-t-il déclaré.
L’année de la famille, a-t-il dit, «est dédiée à la mémoire des saints Pierre et Fevronia, qui ont vécu dans la ville russe de Murom. En 2008, la Journée de la famille, de l’amour et de la fidélité a été célébrée pour la première fois en dehors de Murom. En 2022, le Président russe Vladimir Poutine a signé un décret qui a officialisé cette fête. Pierre était le prince de cette ville. Un jour, il tomba gravement malade de la lèpre. Tout son corps était couvert de cloques et de croûtes. Il fut soigné par les meilleurs médecins, mais rien n’y fit. Au contraire, l’état de Pierre s’aggravait. Un jour, le prince a fait un rêve dans lequel il était dit que seule Fevronia, la fille d’un apiculteur d’un village près de Riazan, l’aiderait à se débarrasser de sa maladie. Croyant à son rêve, il se mit à la recherche de la jeune fille.
Il s’avère que Fevronia existe bel et bien et qu’elle pratique la phytothérapie. La jeune fille accepte d’aider le prince, mais à une condition il doit l’épouser après sa guérison. Pierre accepte. Au bout d’un certain temps, la lèpre a vraiment disparu. Oubliant sa promesse, le prince, tout joyeux, repart pour son pays natal. Ce n’est qu’à la moitié du voyage que les croûtes et les plaies commencent à réapparaître. Pierre retourna immédiatement à Fevronia, se mit à genoux et demanda pardon. La jeune fille accepta de l’aider une seconde fois, après quoi le prince tint sa promesse et l’épousa. Ils vécurent heureux toute leur vie et, sur le versant des années, ils se tonsurèrent comme moines et commencèrent à vivre dans différents monastères. Pierre et Fevronia sont morts le même jour et à la même heure, le 8 juillet. Et bien que le couple ait demandé à être placé dans le même cercueil, leur volonté n’a pas été respectée, car elle ne correspondait pas au statut monastique. Néanmoins, le lendemain, le couple fut retrouvé couché ensemble», a-t-il révélé.
Pour le diplomate russe, Dieu a créé deux personnes pour fonder une famille: un homme et une femme. «Pas un homme et un homme, pas une femme et une femme. Telles sont nos valeurs traditionnelles que nous n’imposons à personne. Le mariage est une combinaison d’un homme et une femme. Chaque année, dans le monde moderne, nous devons le répéter de plus en plus souvent, pour semer de bonnes graines dans la conscience des gens et les transmettre aux générations futures», a-t-il indiqué.
Il a invité les couples présents de continuer à entretenir les relations chaleureuses et élever leurs enfants dans l’amour et de leur servir d’exemple. «La famille est comme le vin: plus on le garde longtemps, plus il devient bon et précieux. J’admire ces couples mariés qui ont vécu toute leur vie ensemble, qui ont traversé des joies et des peines, et qui ont réussi à garder l’amour et le respect l’un pour l’autre», a conclu le diplomate russe.

Cyr Armel
YABBAT-NGO