Le premier ministre Anatole Collinet Makosso était face aux parlementaires de la majorité présidentielle le 23 décembre 2024. Pour parler vrai et politique. Autour de lui, il y avait: Pierre Ngolo, président du Sénat; Pierre Mabiala, ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du domaine de l’Etat, chargé des relations avec le Parlement; Théophile Adoua, président du groupe parlementaire de la majorité au Sénat, et Henri Djombo, vice-président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.
Les débats qui avaient commencé en présence des journalistes se sont poursuivis à huis clos. La presse était sommée de libérer la salle archicomble. Ils étaient tous là: ministres, parlementaires et bien d’autres cadres du PCT. Rien n’a filtré de cette rencontre en dehors de la première partie de l’intervention de Théophile Adoua et des impressions recueillies à la sortie.
Le président du groupe parlementaire de la majorité au Sénat a considéré ces retrouvailles comme une cérémonie inaugurale de cette manière de faire qui, selon lui, devra par la suite, continuer à se développer. «Nous sommes en 2024 et 2026 n’est plus loin. On n’est donc plus loin des échéances. Nous entrons dans les périodes extrêmement sensibles pour que le Parlement et le Gouvernement parlent le même langage. Nous devons les uns et les autres avoir les mêmes éléments de langage pour que chacun, là où il est placé, là où il se trouve, ait les arguments nécessaires pour perfectionner le travail qui lui incombe. Nous ne sommes pas là pour faire la litanie des demandes. Nous sommes là pour exprimer ce désir de nous retrouver. On ne devrait pas être surpris par les appels sensibles qui viennent de notre Gouvernement lorsque les questions doivent être introduites au Parlement qui demandent que la majorité se prononce. Il est nécessaire qu’un échange préalable ait lieu entre les parlementaires et leurs ministres», déclarait-il avant que les journalistes ne soient mis dehors.

Le député Yves Moundelé-Ngollo s’est réjoui de cette rencontre. «Nous avons renoué nos liens qui n’ont jamais été déliés. Nous les avons, en réalité, renforcés; renforcer cette majorité qui est en ordre de bataille, bien rangée derrière le Président Denis Sassou-Nguesso pour pouvoir mettre en œuvre son projet de société à travers le fonctionnement des différents pouvoirs: exécutif qui, lui, a la mission de faire sur le terrain et législatif qui est celui de faire voter les lois; contrôler l’action du Gouvernement et dans le cadre de cette majorité, accompagner l’action du Gouvernement. Et comme le Premier ministre l’a rappelé, aucune loi n’a jamais été rejetée parce que nous sommes dans le cadre de cette majorité et nous défendons en priorité les intérêts de la population qui se traduisent par la mise en œuvre de l’action du Gouvernement. Nous sommes contents qu’enfin le Premier ministre réunisse sa majorité. Cette rencontre était attendue de part et d’autre. Nous nous sommes réunis pour nous mettre en ordre de bataille. C’est une année préélectorale et il nous a fallu renforcer notre communication et notre action commune», a-t-il dit.
Pour le sénateur Valère Mbani, le Premier ministre est dans son rôle en tant que patron de la majorité présidentielle. «Il a souhaité rencontrer l’ensemble des parlementaires pour échanger et nous a dit que dans la vie, il peut y avoir de petites incompréhensions et mécontentements, mais cela ne devrait pas empêcher la majorité présidentielle de bien s’exprimer et de soutenir le projet de société du Président de la République», a-t-il affirmé.
Cyr Armel
YABBAT-NGO