Alors qu’il participait à la fête islamique du sacrifice, en arabe l’«Aïd al-Adha», le Président malien de transition a été visé par un assassinat, mardi 20 juillet dernier à la sortie de la grande Mosquée de Bamako. Ce qui a poussé certains analystes à dire que le colonel putschiste a failli de peu être la «victime expiatoire à la place du mouton de sacrifice». C’est une attaque au couteau déjouée par ses services de sécurité, mais surtout aussi par ses propres réflexes de militaire qui lui ont permis de se mettre rapidement à l’abri du danger. Après la prière, quand l’imam est sorti pour égorger son mouton comme il est de coutume, pendant cette fête, Assimi Goïta et son Premier ministre Choguel Maïga et d’autres personnalités de la transition sont restés dans la mosquée.
A en croire les témoins, deux jeunes se sont levés, avant de chercher à foncer sur le chef de l’Etat malien. L’un de ces jeunes portait sur lui un couteau, l’autre détenait une arme à feu à la main. Celui qui avait le couteau a tenté de poignarder le Président Assimi Goïta. Celui-ci s’est levé pour se défendre et les forces de l’ordre, la garde nationale et la police ont pris position autour de la mosquée pour assurer sa protection avant de pouvoir l’évacuer.
Certains témoins affirment avoir vu du sang sur un boubou. Signe qu’une personne a probablement été blessée. Mais, réagissant quelques heures après cet attentat, Assimi Goïta a rassuré ses compatriotes: «Je suis bien portant. C’est un acte isolé. Tout le monde ne pourra pas être d’accord avec nous». Les agresseurs ont été maîtrisés et placés en détention. Ils sont sous interrogatoire pour savoir exactement ce qui s’est passé afin de clarifier la situation.

Gaule D’AMBERT