L’ancien Président Malien Moussa Traoré qui s’est éteint mardi 15 septembre, a été porté en terre vendredi 18 septembre 2020 dans la capitale Bamako. Il avait accédé au pouvoir en 1968 à la faveur d’un coup d’Etat et a été à son tour renversé en 1991, par le général Amani Toumani Touré (ATT).
Sous la houlette du Colonel Assimi Goïta, nouvel homme fort du pays, le Mali a rendu hommage à son ancien président le général Moussa Traoré, au sein du 34e régiment du génie militaire des forces armées maliennes. Le chef de la junte n’a pas pris la parole. C’est le grand chancelier des ordres nationaux qui s’est exprimé pour présenter ses condoléances.
Peu avant le grand chancelier, un représentant de la famille et un collaborateur du défunt lui ont rendu hommage avant de s’incliner devant sa dépouille recouverte du drapeau malien. Ce, devant un parterre de personnalités sociopolitiques de ce pays ouest-africain. Certes, Moussa Traoré avait été condamné à deux reprises, à la peine capitale, et finalement gracié en 2002, un hommage officiel a été rendu à celui qui a porté le pseudonyme du «vieux sage», après sa libération.
Amani Toumani Touré, en sa qualité d’ancien président, mais aussi tombeur du général Moussa Traoré, a indiqué que «l’histoire en a décidé ainsi, mais je ne pouvais pas ne pas être là et ne pas présenter mes condoléances à sa famille».
La fin de son règne, au début des années 1990 a été marquée par un climat répression des opposants. Malgré tout, ce n’est pas une image de l’autocrate qui s’est accroché à son parti unique, mais le souvenir d’un patriote qui est évoqué, «un homme qui avait su préserver l’intégrité territoriale du Mali et aussi l’auteur de la modernisation de l’Agriculture et du système éducatif», selon une certaine opinion malienne.

Gaule D’AMBERT