Le vendredi 4 septembre 2020, La Semaine Africaine va célébrer le 68ème anniversaire de son existence. Cette date marque la sortie le 4 septembre 1952 du tout premier numéro, avec un éditorial signé par le père fondateur, Jean Legall, dans lequel, il définissait la ligne éditoriale: «Journal d’information et d’action sociale». De La Semaine de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) à La Semaine Africaine, c’est l’histoire extraordinaire d’une aventure journalistique, mais surtout l’histoire écrite d’un pays, le Congo. La mise sur pied de ce Journal est une contribution indéniable au patrimoine culturel national et continental. Depuis juillet 2017, le bi-hebdomadaire d’information et d’action sociale a pour directeur de publication M. Albert Mianzoukouta. Ce dernier met les bouchés doubles pour relever les défis, notamment dans la régularité des salaires, mais les difficultés financières du moment font de telle sorte qu’aujourd’hui on parle de plusieurs mois d’arriéré de salaires. Cela inquiète le personnel qui interpelle les évêques du Congo qui donnent l’impression de se désintéresser de cette situation. Malgré tout cela, la régularité du Journal sur le marché est maintenue chaque mardi et vendredi, et le lecteur ou l’abonné peut se le procurer sans difficulté, mais ne sachant toujours pas le miracle qui se produit chaque fois pour le fabriquer. Dans le cadre du redressement du Journal, un toilettage du fichier des abonnements a été amorcé, d’où il a été décelé près de 600 abonnés fictifs ne versant aucun centime dans les caisses de la Semaine Africaine, ce qui n’arrange pas une bonne comptabilité des recettes. Pour pallier les différents maux qui rongent le fonctionnement régulier de La Semaine Africaine, notamment dans sa gestion, la Conférence épiscopale du Congo a réagi. Au cours de leur session extraordinaire tenue en mai dernier à Brazzaville, les évêques du Congo se sont planchés sur la situation que traverse La Semaine Africaine. Un décret datant du 1er juin 2020 a été signé par Mgr Daniel Mizonzo, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), portant nomination de l’équipe de supervision de la Semaine Africaine. Cette équipe est confiée au secrétariat général de la Conférence épiscopale du Congo qui en rendra compte au moment opportun aux évêques. Ainsi, l’abbé Brice Armand Ibombo, secrétaire général de la CEC s’occupera du suivi de la ligne éditoriale et des questions administratives. Tandis que l’abbé Lambert Kionga, secrétaire général adjoint et gestionnaire de la CEC, se chargera du contrôle du matériels et des finances, ainsi que de toutes les questions liées au patrimoine, à la logistique, biens, meubles et immeubles. M. Albert Mianzoukouta, directeur de publication est confirmé à son poste.
Pour rendre effectif ce décret, une séance de travail regroupant tout le personnel de La Semaine Africaine autour de l’équipe de supervision, en présence de M. Albert Mianzoukouta, a eu lieu mercredi 15 juillet 2020 dans la salle de conférence de rédaction du Journal. Présidant la séance, l’abbé Brice Armand Ibombo a indiqué que la nomination de cette équipe répond bien aux nombreuses requêtes du personnel de La Semaine adressées aux évêques du Congo par le biais du secrétariat général de la CEC. Ses missions consistent à relancer cet outil, cet organe de presse écrite, le tout premier dans l’histoire du Congo et de la sous-région Afrique centrale à redorer son blason dans sa gestion financière. Les attentes de cette équipe sont de rechercher la bonne cohésion et la bonne collaboration avec le personnel de La Semaine Africaine, afin de relever les défis qui pointent à l’horizon, notamment l’acquisition très prochaine de nouvelles machines à l’imprimerie Saint- Paul pour le tirage et l’impression du Journal. Un plan de travail sera élaboré par chaque composante, en vue de déceler les manquements qui offusquent le bon fonctionnement de La Semaine Africaine qui est très malade depuis de nombreuses années, cumulant les problèmes et mérite une thérapie de choc. Ainsi, l’abbé Brice Armand Ibombo a invité le personnel de La Semaine Africaine a mutualisé son énergie autour de cette équipe de supervision et à l’aider dans cette mission de redressement du Journal pour le bien-être de tous, afin de pérenniser dans l’unité et la concorde les acquis de l’outil laissé par le père fondateur, Jean Legall. Les dés sont jetés, mettons-nous au travail, a lancé l’abbé Brice Armand Ibombo.

Pascal BIOZI KIMINOU