De son vrai nom Jean-Jacques Bouekassa, Jack Berkano est un artiste-musicien congolais qui a fourbi ses premières armes comme amateur, dans les années 75-76, à l’époque des groupes ‘’Liseki Mondo Mondo’’, ‘’Ndzimbola lokole’’, ‘’Tout Choc Anti choc Zimbabwe’’, ‘’Bilenge Sakana’’, etc. Il a débuté sa carrière professionnelle dans les années 93, quand il a sorti son premier opus, ‘’Ntia ba mbantila’’. Après un long passage à vide, l’artiste est revenu à flot en 2019, grâce à ‘’Persévérance’’, son deuxième album dont la promotion a subi un grand coup de ralentissement, à cause de la pandémie de coronavirus.

Pourquoi Persévérance? «C’est pour justifier cette hargne, cette volonté artistique que j’ai. Voyez-vous, pour quelqu’un qui a commencé la musique dans les années 75-76 et qui en a fait sa profession depuis les années 93, cela fait beaucoup de décennies, et je n’ai encore que deux albums. Donc, c’est pour exprimer ma persévérance, sans laquelle j’aurais déjà décroché», soutient l’artiste.
‘’Persévérance’’ est un melting-pot de tempos (rumba, salsa, zouk, folklore). Il contient neuf titres, dont sept estampillés Jack Berkano, les deux autres étant signés par Docteur Wena Ngangou Calvario, avec qui Jack Berkano a réalisé son coup d’essai. Ces titres sont: ‘’Bokila ya ndzoko’’, ‘’Nsombé zakéla mbakou’’, ‘’Félonie’’, ‘’Consolation’’, ‘’Jean-Mabi’’, ‘’Amicalement vôtre’’, ‘’Tristesse’’, ‘’Nzéla ya poto’’, et ‘’Julie’’. Ils ont été enregistrés aux studios Parfait Young, Brazza Music et Digital Master. Grâce à une pléiade d’amis artistes. «Jai travaillé avec quatre équipes. La première était composée de Faustin Sakanda des Bantous de la capitale. C’est lui qui est venu avec les deux choristes de Zao qui m’ont accompagné: Reiche et Chrishna.
La deuxième, c’est celle de Marenzé et le vieux Sidé. La troisième, c’est celle du grand bassiste Washimèle et ses amis. Et la quatrième équipe, c’est celle du soliste Swalanga et le bassiste Wendo», explique l’auteur de «Persévérance». Un album dont la promotion a été plombée par la pandémie de coronavirus.
«Jusque-là, l’album n’est pas très bien connu. Parce que toute l’année 2020, nous avons vraiment subi et nous continuons d’ailleurs de souffrir des méfaits de cette pandémie qui fait des ravages à travers les quatre coins de la planète. En tout cas, le monde de la culture au Congo paie un lourd tribut à cette pandémie: les salles de spectacles sont fermées, les spectacles ne sont pas permis. Voyez, dans quelles conditions nous nous trouvons. Franchement, c’est vraiment déplorable», se désole Jack Berkano, qui, n’eût été le coronavirus, serait sur un autre album:
«Je crois que mon prochain album serait déjà très avancé. J’avais déjà commencé deux chansons à Pointe-Noire, avec mon ami, Charden Kala. Il est même prévu que je reparte dans la ville océane pour finaliser ces deux chansons et en ajouter deux autres. Je tiens à signaler que Pointe-Noire a été pour moi la ville qui m’a propulsé, parce c’est là où j’ai rencontré des amis avec lesquels nous avons vraiment entamé cette lutte artistique. C’est là où j’ai connu, par exemple, mes frères défunts, paix à leur âme, Sambadio, Loko Lokoumou Lipanza, Délisia, mais aussi bien d’autres artistes encore en vie. Il m’a été recommandé de travailler avec eux, pour essayer de nous souvenir de ceux qui ont quitté ce monde.»
Pour ceux qui veulent découvrir son album, Jack Berkano, qui n’est pas en marge de la révolution numérique, les invite aller sur Facebook et Youtube.

V.C.Y.