Peu avant la mort du patriarche Edo Ganga, en marge d’un concert de l’orchestre Bantous de la capitale à Brazzaville, Maurice Nguesso, alias Ya Momo, le frère aîné du Président de la République, avait échangé avec lui à l’impérieuse nécessité de réfléchir sur une nouvelle forme d’organisation de ce mythique groupe, afin de l’arrimer aux standards actuels de gestion des grandes formations musicales internationales. C’est désormais chose faite. Les Bantous se sont dotés d’un nouveau staff dirigeant. A l’issue de l’assemblée générale constitutive qui a eu lieu samedi 2 janvier dernier dans la capitale, Maurice Nguesso a été porté à la tête du Comité Bantous et Côme Moutouari – qui a signé son énième come-back – s’est vu confier le poste de chef d’orchestre.

A la clôture de l’assemblée générale, le néo-président du Comité Bantous a remercié les participants pour les «contributions qui ont amendé qualitativement et quantitativement le projet des statuts et règlement intérieur et d’avoir permis la mise en place des instances qui vont désormais conduire l’action des Bantous de la capitale».
«Nous voulons fixer à l’orchestre Bantou la mission de faire revivre culturellement Brazzaville et les villes de l’intérieur en y apportant à nouveau l’ambiance et la joie de vivre à travers les chansons éducatives et divertissantes qui ont jadis rythmé la vie des Congolais au quotidien.
Pour ce faire, nous avons l’intention de créer une école de danse et une école de musique estampillées ‘’Bantous de la capitale’’, afin d’amener les Congolais à reprendre à danser la rumba et les autres pas de danses tels que la salsa, le tango, la valse, la biguine, etc.
Notre objectif est de donner à l’orchestre Bantous de la capitale un cadre et des conditions de travail optimum.
Nous avons l’ambition de créer les conditions permissives pour que l’orchestre Bantous, de par son activité, soit en position de générer des ressources financières et matérielles devant lui assurer une certaine autonomie de ce point de vue.
Naturellement, de telles perspectives ne peuvent se créer que dans un climat de paix, comme l’a souvent indiqué et martelé Monsieur le Président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso…», a affirmé Maurice Nguesso.
Après la mort d’Edo Ganga, le dernier des cofondateurs des Bantous de la capitale, la dotation d’un nouveau staff dirigeant est destiné à faire éviter à cet ensemble musical de sombrer dans la nuit des temps, comme la plupart des grands orchestres du Congo et de la sous-région qui n’ont pas survécu à la disparition de leurs créateurs.
Cerise sur le gâteau, après l’assemblée générale, l’assistance a eu droit à un concert des Bantous de la capitale marquant la reprise officielle de ses activités, après le break forcé causé par la pandémie de coronavirus.

Véran Carrhol YANGA