Un Réseau de festivals d’Afrique centrale (REFTRAC) a été créé le 9 décembre 2022, au siège de l’UNESCO à Brazzaville, en marge de la sixième édition du Festival populaire et international des musiques traditionnelles ‘‘Feux de Brazza’’. Il s’est déroulé du 7 au 10 décembre dans la capitale. C’était à l’issue de l’atelier en management des Industries culturelles et créatives en vue du développement du secteur des arts et du spectacle. L’atelier a été animé par le Dr Eric Loembet, et des directeurs de Festivals de quelques pays d’Afrique centrale, ont procédé à la signature d’un protocole d’accord pour la création et la mise en oeuvre du REFTRAC.
Ces directeurs signataires ne sont autres que: Romuald Mbepa, directeur général adjoint du Festival ‘‘Feux de Brazza’’; l’honorable Célestin Faso Mushigo, coordonnateur du Festival national de Gungu, en République Démocratique du Congo; Ankamouo Loumbangoye, directrice du Festival économique et culturel d’Onkodja, au Gabon; Liliane Gertie Messi Essono, directrice du Festival international de musiques traditionnelles (FESTRAD), au Cameroun. C’était en présence de Dodé Houéhounha, chef du secteur culture de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Pour Célestin Faso Mushigo, la naissance de ce réseau est partie d’un constat: «Le secteur des arts de la scène est l’un des plus actifs dans la diversité de la création artistique. Le grand nombre de festivals que compte la sous-région et la grande production de spectacles témoignent à suffisance du grand potentiel de ce secteur. Potentiellement riche et disposant de nombreux atouts, l’Afrique centrale peine cependant à développer et pérenniser les festivals qui sont organisés dans son espace. Les artistes et les groupes de musique traditionnele ne circulent quasiment pas dans la sous-région», a-t-il affirmé.
En tant que plateforme de coopération culturelle, le REFTRAC se donne la mission d’oeuvrer pour l’identification, la promotion, la valorisation et la sauvegarde des musiques patrimoniales en Afrique centrale ; mais également de favoriser la circulation des artistes et la mise en place d’un marché régional des spectacles de musiques traditionnelles. Ces directeurs des Festivals ont aussi estimé que le moment était propice pour mettre sur pied cette plate-forme susceptible, en se basantégalement sur la volonté politique exprimée par les Chefs d’Etat d’Afrique centrale d’accélérer l’intégration sous-régionale et la réalisation des grandes infrastructures routières qui favorisent la mobilité des personnes et des biens.
Dodé Houéhounha a, pour sa part, fait savoir que l’UNESCO est prête à accompagner ce réseau: «On a pour habitude de dire que seul on va vite, mais ensemble on va loin. Au nom de l’UNESCO, je réitère l’engagement de notre organisation à accompagner l’opérationnalisation et la redynamisation de ce réseau naissant afin que tous ensemble, aux côtés des pays, avec d’aurtres partenaires comme l’Organisation internationale de la Francophonie, nous continuons à travailler pour permettre à ces différents festivals de contribuer au rayonnement et à la valorisation de la culture en Afrique centrale», a-t-il indiqué.

A.P MASSAMBA