Marquant la relance de l’évènement après une longue période d’hibernation, la 6è édition du Festival ‘‘Feux de Brazza’’, placée sur le thème: ‘‘Apport des instruments de musiques traditionnelles à la rumba congolaise’’, s’est achévée dans la soirée du 10 décembre, dans une ambiance de gaieté au complexe Elonda à Kintélé. Pascal Moussodji, directeur de cabinet, représentant la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, en a clos les festivités. Etaient présents à cette dernière cérémonie: artistes et passionnés des musiques traditionnelles, chercheurs, universitaires, opérateurs économiques, fabricants d’instruments de musiques divers.

Ce festival qui a suscité l’adhésion du public a vécu. Il a été ponctué pendant quatre jours par différentes activités: des spectacles de nuit et l’animation générale assurés par divers groupes, dont celui de la Russie qui a presté pour la première fois, avec des sonorités en toute symbiose culturelle ; un atelier de formation des directeurs de festivals de musiques traditionnelles d’Afrique centrale sur le management des industries culturelles et créatives en vue du développement du secteur des arts du spectacle vivant; la signature de l’acte constitutif du réseau des festivités de musiques traditionnelles d’Afrique centrale; la conférence au profit des jeunes sur la sanza, animée par Samuel Kidiba…

La cérémonie de clôture a été marquée par la remise de chèques à quatorze artistes bénéficiaires de subventions de plusieurs milliers d’euros, par le réseautage d’accompagnement financier, grâce au soutien des ACP-UE Cuture. Ainsi que dans le cadre du deuxième appel à propositions du programme ‘‘ACP-UE Culture «Créer en Afrique centrale», en soutien aux industries culturelles et créatives de la sous-région. Les luaréats sont originaires du Congo, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo, de la Guinée Equatoriale, du Tchad. Leurs projets s’articulent autour de la musique, du cinéma, de l’humour, du numérique. Et, cet appel financier a pour objectif d’accroître les recettes économiques du secteur créatif, de favoriser durablement la créaton d’emplois du secteur culturel ainsi qu’une meilleure accessibilité, reconnaissance et valorisation des artistes et de leurs oeuvres. Des présents ont également été remis à certaines personnalités pour leur implication sur la bonne marche du festival.
Au nom de l’équipe du festival, Romuald Mbepa, son directeur général adjoint a remercié tous ceux qui se sont impliqués pour sa réussite: ‘’Merci d’avoir participé d’une manière ou d’une autre de bout en bout dans la préparation, l’organisation et l’exécution des différentes tâches pour cette sixième édition. Merci au ministre en charge des Industries culturelles, aux sponsors et partenaires pour leur accompagnement, au parrain de cet événement, le Pr Mbuyamba Lupwishi pour ses conseils. A nous revoir à la prochaine édition’’.
«Nous sommes très satisfaits de cette relance réussie, et qui en réalité donne de l’espoir pour les prochaines éditions», a laissé entendre Dodé Houéhounha, chef du secteur culture, à la représentation de l’UNESCO au Congo.
Clôturant ce festival, Pascal Moussodji a souligné: ‘’Le Festival ‘’Feux de Brazza’’ renaît de ses cendres tout en conservant son charme d’antan, la magie qui l’a toujours entouré et son mystère. Pendant quelques jours, nous nous sommes régalés, nous avons dansé, les projets ont été ficelés. Ce festival nous rappelle un pont de notre histoire, ce que nous étions, mieux, ce que nous sommes. Le festival ‘’Feux de Brazza’’, c’est aussi l’Afrique qui gagne à travers la promotion de ses valeurs traditionnelles en se fondant sur la musique. Félicitations aux organisateurs’’.
La clôture de ce festival a été agrémentée par les groupes: Universal Sanza d’Ano de Kem Oboura, les Bantous de la capitale et Alym Condor du Cameroun. Ils ont égayé le public par leur savoir-faire, certains se sont illustrés par le mixage de la rumba et des polyphonies vocales traditionnelles, avec en fond sonore, les instruments comme la sanza et le balafon. Les organisateurs et les participants ont reconnu que le festival a réussi le pari de sa renaissance, tout en souhaitant sa pérennisation pour le bien de tous.

Alain-Patrick
MASSAMBA