La Namibie a une nouvelle présidente, Netumbo Nandi-Ndaitwah, qui succède à Hugue Geingob. Elle a prêté serment vendredi 21 mars 2025, après des élections contestées en novembre dernier. De nombreux chefs d’Etat d’Afrique ont fait le déplacement de Windhoek pour assister à l’évènement, parmi lesquels, les présidents de l’Angola Joao Lourenço, de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa et la présidente de la Tanzanie Samia Suluhu. Pour la première fois, une femme prend la tête du pays en Namibie.
C’est une journée qualifiée d’historique, Netumbo Nandi-Ndaitwah «NNN» devient ainsi le cinquième chef d’Etat de la Namibie depuis l’indépendance du pays. Fille de pasteur anglican, la nouvelle présidente, en prêtant serment, a demandé au public de ne pas l’applaudir. Elle a préféré rendre hommage à celles qui l’ont précédée, Elen Johson Sirleef du Liberia, Samia Suluhu Hassan de Tanzanie: «Elles m’ont préparé le chemin». La nouvelle dirigeante a aussi salué les pères fondateurs de la Namibie, Sam Nujoma, décédé il y a près de deux mois, et Hugue Geingob, disparu l’an dernier.
Elle a remercié son prédécesseur Nangolo Mbumba et a repris l’une de ses phrases: «Une nouvelle ère s’ouvre sur notre beau pays». Pour construire sur cette nouvelle ère, elle fixe ses priorités: réunir la nation, créer des emplois, renforcer l’éducation et, surtout, lutter contre la corruption. La nouvelle présidente tend également la main à l’opposition. «Je servirai tous les Namibiens, quelle que soit leur affiliation politique», a-t-elle promis. Face aux critiques, elle répond: «Je n’ai pas été élue parce que je suis une femme, mais parce que j’en suis capable».
Un message fort et un mot d’encouragement aussi pour d’autres femmes, appelées à marcher sur ses pas. Un symbole salué au-delà des frontières, dans toute l’Afrique australe.
Alain-Patrick MASSAMBA