Rappelé à Dieu en exil le 25 juillet 2020 à Le Chesnay, en France, des suites d’une maladie à l’âge de 80 ans, l’ancien ministre d’Etat et ancien administrateur-maire de Brazzaville, Lambert Galibali, a eu droit à un dernier hommage de la République au Palais des congrès de Brazzaville, le 24 août dernier. Il a été inhumé dans la stricte intimité familiale au cimetière du centre-ville, après un culte religieux à la cathédrale Sacré-Cœur.

En effet, la République reconnaissante a rendu un dernier hommage à l’un de ses dignes fils, Lambert Galibali. C’était sous la haute autorité du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso. En présence des membres du Gouvernement, des parlementaires, des responsables des institutions nationales et des individualités. Ainsi que des parents amis et connaissances.
Tous étaient profondément consternés, et ont vécu cette disparition comme un cataclysme.
Unis dans le malheur, ils se sont sentis soudainement comme un navire démâté. La douleur s’est manifestée à travers l’oraison funèbre prononcée par le ministre des mines et de la géologie, Pierre Oba, qui a rappelé les moments palpitants de la vie de l’illustre disparu. Il a épinglé quelques valeurs qui caractérisaient ‘’Tara Galibali’’ et sa contribution à l’édification nationale.
Ne le 1er janvier 1940 à Lékana, dans le département des Plateaux, il a été successivement préfet de la Sangha (Ouesso) de 1965 à 1968, et du Kouilou de 1968 à 1969.
Administrateur-maire de la ville de Brazzaville de 1969-1974, il était chef de la délégation congolaise aux obsèques du général De Gaule en France.
De 1964 à 1968, il a été député à l’Assemblée nationale, assurant les fonctions de premier questeur et de président de la commission finances et économie. Il est le représentant du Congo à la Communauté économique européenne (CEE) avec les Etats Africains, et Malgaches associés (ACP) de 1967 à 1974. Il redevient député à l’Assemblée nationale de 1992 à 1997. Il est ministre de l’Equipement publics, de la construction, de l’urbanisme, de l’habitat et des Grands travaux de 1992 à 1996.
De 1996-1997, il est ministre d’Etat en charge de l’équipement.
Depuis 1999, il vivait en exil en France. Il a engrangé les distinctions honorifiques: Officier du mérite congolais, et Commandeur.
Des témoignages aussi émouvants que spontanés, exprimés par des parents, amis et connaissances ont été apportés. «Nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper, que la vie de Lambert Galibali s’est forgée au jour le jour, à force de patience, d’endurance, de fidélité et d’assiduité»; «Lambert a souvent été l’objet de critiques, surtout dans ses débuts à la mairie de Brazzaville quant à ses méthodes de travail. Mais, il s’est distingué par sa noblesse de cœur et sa grandeur d’âme, puisqu’il a su surmonter, avec dextérité et bon sens, ces situations conflictuelles, en réussissant à faire triompher l’intérêt supérieur. Il était d’une générosité extraordinaire, il savait se priver du peu dont il disposait, pour soulager quiconque se présentait à lui dans la misère»;«Patriote, Galibali l’a été de manière admirable, lui qui aimait parler de l’unité nationale avec acharnement et de l’indépendance et de la paix avec conviction et qui comptait des amis dans tous les coins de la République. Je retiens également de lui la constance de son combat politique», ont dit ceux qui l’ont connu.
Peu avant la fin de la cérémonie, le Président de la République a déposé une gerbe de fleurs en mémoire de l’illustre disparu.

Pascal AZAD DOKO