En préparation de son assemblée générale prévue en décembre, le Réseau national des associations de lutte contre les violences sexospécifiques au Congo (RENALVISCO) a organisé, le 25 septembre 2025 à Brazzaville, une réunion préparatoire. L’objectif de cette rencontre était de revitaliser le réseau en y intégrant d’autres acteurs de la société civile pour intensifier les actions communes et réévaluer les textes fondamentaux. Un comité préparatoire, composé de huit membres, a été constitué. Les travaux étaient dirigés par Mme Jocelyne Milandou-Kanza, coordonnatrice du réseau.

Ce comité aura pour mission de réviser les textes afin de permettre une réunion de pré-validation avant l’assemblée générale élective, qui visera à renouveler les instances du RENALVISCO, créé en janvier 2011 pour structurer et renforcer l’action communautaire, comme l’a expliqué Mme Jocelyne Milandou-Kanza.

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Mme Jocelyne Milandou-Kanza

Elle a souligné que le réseau était en hibernation depuis quelque temps. «Cela fait près de six mois que nous avons décidé de redynamiser cette structure. Il est essentiel de passer à une étape cruciale, celle du renouvellement de nos instances, afin d’exécuter notre feuille de route. Nous sommes ici pour encourager les victimes de violences et leurs familles à dénoncer ces violations des droits humains. Lorsqu’une personne subit une agression dans son intimité, sa dignité est atteinte. La dignité est inhérente à chaque être humain, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme», a-t-elle déclaré.
Elle a également rappelé que les membres du RENALVISCO doivent agir en tant qu’activistes des droits humains. «Nous souhaitons que les victimes parlent de plus en plus de leurs expériences et se rapprochent des professionnels tels que les médecins, les psychologues et les magistrats».
Les violences sexospécifiques sont de plus en plus fréquentes en République du Congo. Les données issues de diverses études et campagnes de sensibilisation menées sur le territoire national, dans les ménages, les établissements d’enseignement et les églises, montrent que les filles, les femmes et les enfants sont les principales victimes de ces violences, tant dans l’espace public que privé. Aucun département n’est épargné par ce fléau.
Face à l’ampleur de ce phénomène, il est impératif de revitaliser le réseau et d’intégrer d’autres acteurs de la société civile afin de mutualiser les efforts, d’échanger sur leur expertise et d’intensifier les actions communes.
Pour soutenir cette dynamique, Catholic Relief Services (CRS) apporte depuis le début de l’année un soutien financier et technique au RENALVISCO pour l’organisation de rencontres avec ces divers acteurs, dans le but de réviser ses textes fondamentaux. Dans cette optique, le RENALVISCO, en partenariat avec le Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes et Catholic Relief Services, prévoit de tenir une assemblée générale pour s’aligner sur les textes fondamentaux révisés. Cette assemblée visera à valider les statuts et règlements intérieurs modifiés lors des deux précédentes réunions du RENALVISCO, à établir de nouvelles instances dirigeantes et à adopter une feuille de route.

Cyr Armel YABBAT-NGO

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