Née des cendres de la Société des Nations (SDN) en 1945, l’Organisation des Nations unies (ONU) célèbre le 24 octobre ses 75 ans d’existence. Prélude à cet événement, l’institution mondiale en charge de la préservation de la paix et de la sécurité organise un sondage d’opinion auprès des populations des pays membres de l’ONU. Dans le but de savoir exactement, ce qui a bien pu marcher en 75 ans, ce qui ne l’a pas été et ce qui doit être réalisé en vue de «bâtir un Système prenant en compte les desiderata de l’ensemble des pays membres, pour un monde meilleur», a dit un des responsables onusiens à Brazzaville.
Ce sondage a été réalisé vendredi 24 juillet à Brazzaville, au Centre d’information des Nations Unies, au cours d’une cérémonie présidée par Chris Mburu, coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Congo, assisté de Cyr Modeste Kouamé, représentant résident du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au Congo. Les jeunes refugiés résidant au Congo étaient la cible de ce sondage.
Pour Chris Mburu, plutôt que de se contenter des évaluations internes de l’institution pour progresser, «il faut prendre en ligne de compte les opinions des autres, surtout des jeunes réfugiés des pays membres de l’ONU. A travers leurs réponses, nous serons mieux édifiés sur le travail qui a été fait durant les 75 ans et grâce à ce sondage, nous envisagerons, ensemble, l’avenir de l’institution pour améliorer notre monde.» Rappelant aux sondés pourquoi les opinions des pays membres comptent, le diplomate onusien a souligné que «les fonctionnaires de l’ONU ne sont pas les propriétaires de l’institution. Ils sont juste des secrétaires… les propriétaires sont les pays membres. C’est pourquoi leurs opinions comptent pour avancer.»
La célébration de l’an 75 de l’ONU coïncide avec la grande crise sanitaire de la COVID-19 qui sévit dangereusement à travers le monde. Cette situation montre combien il est nécessaire de coopérer par-delà les frontières, les groupes et les générations. La riposte de chacun déterminera la vitesse à laquelle le monde se remettra de cette pandémie. Et grâce aux réponses des sondés, «elle conditionnera la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et la prise en charge des défis urgents, de la crise climatique aux pandémies, en passant par les inégalités, les nouvelles formes de violence, l’évolution rapide des technologies, et des populations», selon les responsables onusiens.
Cyr Modeste Kouamé, remerciant le Congo pour son hospitalité aux réfugiés, a indiqué que si la COVID-19 reste très préoccupante, la situation des réfugiés de guerres reste encore pendante pour l’ONU. Le Congo compte à ce jour plus de 51.000 réfugiés de 22 nationalités. Des réfugiés qu’il importe d’aider à retourner dans leurs pays d’origine, de réinstaller dans un autre pays ou d’insérer au Congo. Le sondage, selon lui, aidera l’ONU à mieux cerner la question de la prise en charge des réfugiés à l’avenir.

Marcellin MOUZITA M.