L’encadrement et la formation des jeunes du Pool s’imposent dans les domaines agropastoraux. L’association des élèves et étudiants ressortissants du Pool a procédé au lancement officiel de son projet de réinsertion socioéconomique de la jeunesse du Pool 2020, grâce à l’appui financier de l’ambassade d’Allemagne au Congo. La cérémonie a eu lieu jeudi 24 septembre 2020, dans l’enceinte de la paroisse St Benoît de Nganga-Lingolo, dans la sous-préfecture de Goma Tsé-Tsé. Elle était présidée par Théophile Moyo Malanda, président du comité d’organisation du Projet de la jeunesse du Pool. On y a noté la présence d’évêques: Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville; Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala; le Dr Kalle Willem Holzfuss, chargé d’affaires à l’ambassade d’Allemagne au Congo; Michel Elenga, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture; Albert Samba, directeur de cabinet du Haut–Commissaire à la réinsertion des ex-combattants; Léopold Missamou, secrétaire général, représentant le district de GomaTsé-Tsé et Marc Nkouka, chef du secteur agricole de Goma Tsé Tsé. Des kits agropastoraux ont été distribués.
Les kits remis se composent de plusieurs matériels, entre autres, d’outils aratoires, des semences, des alevins destinés aux activités de pisciculture et les porcins en vue de développer l’élevage des porcs. Quatre groupements évoluant dans le district de Goma Tsétsé ont été les premiers bénéficiaires de ces équipements. Ce projet va s’étendre dans d’autres districts tels que Mayama, Mindouli, Kindamba et Vindza. Le représentant du district de Goma Tsé Tsé, Léopold Missamou a encouragé cette initiative: «De nos jours, l’encadrement et la formation des jeunes dans les domaines agropastoraux et autres s’imposent. Nous devrons mettre en œuvre des stratégies efficaces pour assurer la paix sociale des jeunes dans le Pool».
Pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade de l’Allemagne au Congo, a souligné que «La fin d’un conflit violent n’est pas toujours synonyme de «paix», car la paix n’inclut pas seulement l’absence de lutte. Comment une société peut-elle retrouver la paix ? Un élément important est certainement la réintégration des ex-combattants dans la société civile et cela inclut la création de perspectives économiques. Cela profite non seulement aux participants directs au projet, mais aussi à la société dans son ensemble, car les tensions sont réduites et un espace de réconciliation est créé».
A son tour, Théophile Moyo Malanda, le chef du projet s’est réjoui que «l’aboutissement de ce projet montre la disponibilité et la détermination de voir la jeunesse du Pool s’épanouir et se réconcilier avec elle-même et son environnement. Il a affirmé que l’Eglise catholique, partenaire des premiers jours dans ce projet, est comme la boussole de l’engagement à la paix.
Aujourd’hui, le déficit de la production agricole dans le Pool signifie que le Pool consomme plus qu’il ne produit. C’est aux jeunes de renverser cette tendance par leur ferme engagement de valoriser la terre pour mieux assurer leur lendemain meilleur», a-t-il insisté.
Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala, avant la distribution des équipements agricoles, a procédé à la bénédiction de ce don dans une prière réaffirmant le respect de la terre: «Dieu a établi l’homme sur la terre pour qu’il en prenne possession et qu’il en ait la maîtrise, jusqu’à ce qu’il soit établi les cieux nouveaux et la terre nouvelle. Selon ce mot de l’Apôtre St Paul: tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu».

Philippe BANZ