Les deux chambres du Parlement ont procédé le 11 avril dernier à la clôture de leurs sessions ordinaires. C’était sous le patronage d’Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale, et Pierre Ngolo, président du Sénat.

De nombreux projets de lois se rapportant à maints secteurs d’activité et touchant le bien-être des populations, ont été examinés et adoptés. Vingt-trois affaires par les députés et vingt par les sénateurs. Il s’agit des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui viennent renforcer le dispositif légal et réglementaire, tout en les améliorant et les adaptant aux exigences actuelles du monde du travail.
La création d’établissements publics dont les missions sont d’assurer une meilleure sécurité et protection des intérêts stratégiques en mer et dans les eaux continentales pour l’Institut de hautes études maritimes et fluviales; de pallier au déficit énergétique constaté au niveau national par la valorisation des énergies renouvelables pour le Centre d’excellence d’Oyo; de gérer le régime d’assurance maladie universelle pour la caisse d’assurance maladie universelle.
Le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°10-2021 du 27 janvier 2021 portant statut général des militaires et des gendarmes. Le nouvel article 98 allonge les durées limites et de service de 5 ans pour toutes les catégories des personnels militaires. Il s’agit de rapprocher le temps de carrière des militaires de celui des agents de la Force publique, sans préjudice de la spécificité du métier d’armes.
L’âge de départ à la retraite des militaires et gendarmes est donc compris entre 50 et 70 ans tandis qu’il se situe entre 60 et 70 ans pour les fonctionnaires et agents non titulaires de l’Etat. Ce projet de loi modifié crée dans la hiérarchie militaire générale, dans la catégorie des officiers subalternes et supérieurs, le nouveau grade de colonel-major ou capitaine de vaisseau-supérieur. Il entend adapter la hiérarchie militaire générale à la nouvelle durée du temps de service.
Tout comme l’article 97 de la loi n°7-2011 du 2 mars 2011 portant statut spécial des personnels de la police nationale qui a été modifié, afin de formaliser la mesure de relèvement de l’âge de la retraite.
Dans son allocution, Isidore Mvouba a rappelé les objectifs du vote de la résolution qui a permis de mettre en place la commission d’enquête parlementaire sur la gestion du CHU-B. «Cette démarche a vocation à ausculter les maux dont souffre le plus grand centre de santé de notre pays, en dépit des ressources importantes mises à sa disposition par l’Etat. Loin d’être une inquisition, il s’agit de réaliser un diagnostic informé en vue d’une thérapie appropriée, afin d’améliorer l’offre de santé du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville. Dans la même optique, des missions d’information ont été diligentées dans plusieurs administrations publiques, par exemple concernant l’obtention des cartes nationales d’identité et des passeports, le transport urbain et le pouvoir d’achat des ménages», a-t-il fait savoir.
Il a demandé aux Congolais et à tous ceux des citoyens qui ont choisi de vivre, soit momentanément, soit pour toujours au Congo, de prendre une part active au 5e recensement général de la population et de l’habitation.
Le president de l’Assemblée nationale a, en outre, encouragé le Gouvernement à finaliser les importants travaux de désenclavement de l’arrière pays, la réhabilitation des voiries urbaines, le traitement des érosions dans les principales métropoles.
De son côté, Pierre Ngolo s’est réjoui de constater qu’en à peu près 5 ans de cheminement, il se soit forgé au sein de l’institution un esprit de corps qui a vu éclore la tolérance, l’écoute, la compréhension et l’harmonie indispensables à l’accroissement des rendements.
Pour le président du Sénat, l’ambition du Congo d’aller au développement est à sa portée, «pourvu que nous résolvions de nous remettre en cause en nous détachions sérieusement et définitivement de la culture nocive de la corruption, de la concussion, de la fraude et de la dilapidation des deniers publics», a-t-il déclaré.

Cyr Armel YABBAT-NGO