Organisme spécialisé de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC) a organisé du 26 au 28 février 2020 à Brazzaville, son siège, un atelier de redynamisation de son Sous-comité planification. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL-SA) de la République Démocratique du Congo, par ailleurs président du comité de direction du PEAC, Jean-Bosco Kayombo Kayan, du Secrétaire permanent du PEAC, Jean-Chrysostome Mekondongo, du chef de la Mission d’assistance technique de l’Union européenne au PEAC, Amadou Diallo, et du Directeur général de la société Energie électrique du Congo (E2C), Jean-Bruno Danga Adou.

Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de l’assistance technique de l’Union européenne (MAT3). Elle a connu la participation d’une vingtaine d’experts chargés de la planification au sein des sociétés d’électricité de l’Afrique centrale.
«Le Secrétariat permanent du PEAC attache un intérêt constant à la question du renforcement des capacités qui constitue une composante essentielle de la mise en œuvre de la politique énergétique communautaire», a souligné M. Jean-Chrysostome Mekondongo, à l’ouverture de l’atelier qui, selon lui, répondait à un double objectif: renforcer les compétences des experts et renforcer la qualité du partenariat qui lie le Secrétariat permanent et les sociétés d’électricité membres du PEAC.
«Les facilités consenties dans le cadre de cette importante rencontre ici à Brazzaville témoigne, une fois encore, de l’attachement des autorités de la République du Congo au rôle majeur de l’instrument de développement de l’Afrique centrale que constitue le PEAC», a, pour sa part, déclaré M. Jean-Bosco Kayombo Kayan. Et M. Danga Adou de dire: «Au cours de cet atelier destiné fondamentalement à favoriser une plus grande synergie entre les principaux acteurs du développement des infrastructures énergétique, l’opportunité vous est offerte d’acquérir ou systématiser les compétences essentielles pour piloter les prestations de planification énergétique. Les thématiques autour desquelles vous êtes appelés à échanger, pendant trois jours, sont, en effet, d’importance majeure, car elles conditionnent le développement harmonieux des infrastructures énergétiques au niveau national, régional et international».
Ce rendez-vous a été marqué par la présentation des documents fondateurs du PEAC (décision de création, accord inter-sociétés) et des plans ou schémas directeurs existant dans chacun des pays (sociétés d’électricité) membres du PEAC. Les participants ont suivi des exposés sur trois modules, développés par M. Bossoken, expert sénior en planification.
Politique et stratégie dans le secteur de l’énergie; objectifs d’un plan directeur électricité et intervenants institutionnels; aspects régionaux (plan régional et plans internationaux), interconnexions; reprise de plans directeurs existants, réutilisation partielles d’études précédentes; financement de la réalisation de plans directeurs; étude de marché, étude de la demande, ont constitué les points du premier module, intitulé: «Planification énergétique».
Dans le deuxième module, intitulé «Plans directeurs», les participants ont été édifiés, entre autres, sur les scénarii et schémas directeurs production: définition de variantes à étudier, définition des calculs à exécuter; les limites techniques à l’introduction des énergies renouvelables, les problèmes rencontrés ou typiques et solutions envisageables; les renforcements production-transport-distribution versus maîtrise de la demande d’énergie; le schéma directeur des réseaux de transport électrique: définition de variantes à étudier, définition des calculs à exécuter; le schéma directeur distribution: définition de variantes à étudier; et le plan directeur d’électrification rurale: définition des calculs à exécuter.
Dans le module 3, «Outils de planification», les participants ont été éclairés sur les principaux logiciels de planification actuellement sur le marché; les logiciels de planification de la production: comparaison des interrogations du point de vue de la puissance de calcul, de la facilitation d’utilisation, des coûts, compatibilité avec les plans directeurs; les ressources humaines pour la planification énergétique: profils, flux d’instruction et suivi; les problèmes rencontrés ou typiques et solutions envisageables et des plans ou schémas directeurs existants dans chacun des pays membres du PEAC, etc.
A l’issue de cet atelier, les participants ont adopté une feuille de route ambitieuse du Sous-comité planification du PEAC. Celle-ci s’étale du 28 février au 31 décembre 2020, et se décline en six points:
-communication des résultats de la première phase du Système d’informatisation énergétique (SIE) au sous-Comité; suivi de la mise en œuvre de la deuxième phase du SIE (en cours); adoption des cahiers des charges et des études institutionnelles du SIE (Système d’information essentielle);
-désignation des ressources humaines spécialisées ;
-revue des Documents existants au sein du PEAC (28 février au 30 mars);
-collectes des données par Pays;
-rédaction des termes de référence pour le recrutement du Cabinet qui va élaborer le master plan production-transport;
-suivi du processus d’élaboration du Plan directeur.
A signaler que le PEAC est situé sur un espace communautaire d’une superficie de 6 640 000Km2 peuplé de plus de 140 000 000 d’habitants.

Véran Carrhol YANGA