La première session ordinaire annuelle de la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR) débutée le 10 mars a baissé ses rideaux samedi 19 mars 2022 au ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones à Brazzaville, sous l’égide de son président, Joseph Mana Fouafoua.

Dix jours durant, les membres de l’institution ont planché sur les mécanismes d’instauration de la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques, et sont parvenus à l’adoption d’une série de délibérations et recommandations à soumettre au Gouvernement. La première session ordinaire de 2022 de la CNTR a réuni les membres de la Commission, dont le vice-président Albert Ontsaka et le rapporteur-trésorier Alphonse Oko; les représentants des institutions constitutionnelles et de la société civile; les cadres de plusieurs administrations publiques et d’autres invités.
Au cours de cette session, il a été question de faire le bilan des activités menées par la CNTR au plan organisationnel depuis sa création. Il s’agit notamment de la mise en œuvre des documents fondamentaux issus de la session inaugurale de juillet 2021. Entre autres: l’adoption du budget 2021, l’acquisition au plan fonctionnel du matériel de travail et autres équipements, les missions d’enquête menées auprès des entités administratives concernées.
Cette session a permis à la CNTR de se rendre compte que «le chemin de la transparence est encore obscur» et qu’au Congo, «la traçabilité des écritures comptables n’obéit pas toujours aux exigences de transparence». S’agissant par exemple de la redevabilité, le président de l’institution a fait remarquer à l’ouverture, que «les populations au nom desquelles nous avons pris goût de nous exprimer, manifestent leur ardent désir d’être informées de la gestion des ressources publiques».
Car les ressources a-t-il reconnu, «sont un bien commun dont les populations sont le constituant. A charge donc pour les gestionnaires d’agir dans l’intérêt de ce constituant et de lui rendre compte régulièrement».
Parmi les points examinés au cours de la session, il y a eu l’examen et adoption du projet de rapport financier 2021; l’examen et adoption du projet de budget 2022, l’examen et adoption du projet de plan de travail annuel 2022; le projet des termes de référence de la campagne de vulgarisation des textes fondamentaux de la CNTR.
Si la création des sous-commissions techniques et la définition de leur champ d’action font partie de quelques-unes de délibérations, les membres de la CNTR ont recommandé entre autres: le recrutement du personnel d’appui technique, notamment dans les domaines de la comptabilité et des finances; la mise en place d’une structure de contrôle interne; l’élaboration des balances des comptes mensuels; l’élaboration des situations des consommations des crédits.
La session de la CNTR a permis à la structure de se doter d’un certain nombre d’outils nécessaires, dont un plan de travail annuel (PTA) assorti d’un chronogramme d’exécution des tâches. Au terme des travaux, Joseph Mana Fouafoua a invité à «poursuivre avec pugnacité l’œuvre de bonne gouvernance, vue comme un précieux agent de moralisation de la vie publique». Sous peu, la Commission devra se déployer sur le terrain pour mener à exécution son programme au plan national.

Esperancia
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