Célébrée le 8 mars, la Journée internationale des droits de la femme, édition 2022, a été placée au niveau national sous le thème: «Le bilan de la femme congolaise aux fonctions administratives, politiques et électives». Le Conseil consultatif de la femme, institution chargée d’émettre des avis au Président de la République sur les questions liées à la condition de la femme en vue de son intégration dans la société, n’est pas resté en marge de cette célébration. Il a, en effet, organisé le 16 mars, à la Maison de la société civile, à Moungali, dans le 4e arrondissement de Brazzaville, une causerie-débat autour du thème: «Le regard de la société congolaise sur l’accès des femmes aux instances de prise de décision».

La rencontre a été animée par Mme Antoinette Kebi, secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme (CCF). L’oratrice a circonscrit le cadre de cet échange en ces termes: «Il y a huit jours que l’humanité a célébré la Journée internationale des droits de la femme. Ce jour a été institué en mémoire aux femmes qui réclamaient le droit de vote, les meilleures conditions de travail et l’égalité entre elles et les hommes». Ce qui est perçu contrairement par d’autres femmes qui pensent que c’est une journée festive et réduite au port du pagne. «Cette journée a arrêté d’être une journée de réflexion, mais plutôt une journée à caractère festif», a-t-elle déploré.
Face aux femmes issues de diverses catégories socio-professionnelles, la secrétaire exécutive du CCF a rappelé aux femmes leur place dans la société. Aussi a-t-elle précisé que le thème de leur causerie-débat concordait avec les thèmes international et national: «L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable» et «Le bilan de la femme dans les fonctions administratives, politiques et électives».
La conférencière s’est appesantie sur la formation qui est un élément qui favorise l’épanouissement. «Pour gagner l’égalité tant convoitée, la femme doit se former, s’éduquer, apprendre des métiers», a fait savoir Mme Kebi, qui a, tout de même, invité les hommes à accompagner les femmes, parce que dans certains cas, ils constituent des obstacles à leur développement.
Les femmes sont donc appelées à surpasser les préjugés. «Ce qui était attendu de la femme, qu’elle soit soumise, travailleuse et capable de donner naissance. C’est pourtant très tôt que certaines femmes, parfois influencées par le milieu familial, sont devenues des grands modèles. C’est le cas de Céline Yanza qui fut la première femme à se lancer en politique au Congo. Beaucoup de femmes Congolaises continuent à se sous-estimer et ne sont pas capables d’intégrer la sphère de prise de décision. Et pourtant, les modèles ne manquent pas: la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale, Professeur Francine Ntoumi, qui incitent les jeunes filles à s’orienter vers les filières scientifiques, brisant le mythe que les sciences étaient réservées aux hommes», autant d’exemples qui prouvent que la femme congolaise n’est pas appelée à rester au second plan. Mme helaine Boboutou fut la première femme enseignante. Elle devient la première femme universitaire congolaise et professeure agrégée en 1970, a ajouté la secrétaire exécutive du CCF.

Jophé LOUBAKI
(Stagiaire)