Encore un! Bonaventure Mbaya, président de la Convergence Citoyenne, parti membre de la Fédération de l’opposition congolaise, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de mars prochain. Il C’était au cours de la conférence de presse qu’il a organisée le vendredi 15 janvier dernier au Centre interdiocésain des œuvres (CIO), à Brazzaville.

La candidature de Bonaventure Mbaya a été initiée par son parti, la Convergence Citoyenne, et le groupement politique, l’Alliance social-démocrate du Congo. Il s’est présenté comme le candidat de l’espoir. Pour lui, «l’insouciance, l’égoïsme et l’irresponsabilité d’une catégorie d’hommes politiques incapables de transcender leurs contentieux de personnes, ont fini par faire basculer, dans les violences, les incertitudes et le doute le pays».
Dans leur désespoir et leur désarroi, a-t-il poursuivi, «les Congolais recherchent aujourd’hui les voies du salut pour le pays». Il a estimé qu’il faut, pour cela, renouer avec la culture et les traditions congolaises de paix, de réconciliation et de concorde nationale. «Ceci n’est passible qu’à travers un effort collectif qui est demandé à l’ensemble des Congolais pour qu’ils traduisent en réalités concrètes, l’ambition et le courage de s’engager résolument pour le changement et la rupture, par rapport au passé douloureux», a dit Bonaventure Mbaya qui a lancé trois défis majeurs à relever pour redresser le pays, une fois élu.
«Le défi de la stabilité politique qui passe par une maîtrise de nos Forces armées ou de la Force publique; le défi de la démocratie et de la réconciliation nationale qui passe par le règlement des contentieux qui minent la paix, l’unité et la concorde nationale et le défi économique pour le bien-être social des Congolais».
Face à ces défis à relever, Bonaventure Mbaya a dévoilé son projet politique, qui s’articule autour de quatre axes: la paix et la réconciliation nationale; l’économie sociale de marché; le partage du pouvoir par la décentralisation; une Constitution républicaine qui garantit les libertés politiques et restitue au peuple sa souveraineté.
Le président de la Convergence Citoyenne a justifié sa candidature. «Pour relever les défis du changement et de la rupture d’avec la gouvernance actuelle, afin de refonder notre avenir commun dans le cadre d’une nation réconciliée. Je me porte candidat pour répondre à l’appel au service, émanant des cris et pleurs des femmes, des mères, des femmes épouses et des femmes jeunes affamées,…Je me porte candidat pour répondre aux angoissés et aux pleurs de femmes mères ou épouses, tenant dans leurs bras un bébé ou un mari mourant, sans espoir de pouvoir le faire soigner…; je suis candidat pour répondre aux inquiétudes des étudiants, des jeunes sans formation et qui recherchent un emploi; je suis candidat pour soulager les paysans des zones détruites par les guerres asymétriques et rassurer les parents inquiets de la conduite et de l’éducation de leurs enfants; ma candidature, c’est aussi un espoir de répondre aux cris et aux regards des retraités fatigués et désespérés des va-et-vient, de longues années de pensions de retraite impayées et jamais décristallisées ou revalorisées; une réponse aux diplômés sans emplois et sans spéculation; un espoir de réponse aux enseignants songeurs, dubitatifs et découragés», a-t-il indiqué.
Mais il pose des préalables: cette candidature ne sera confirmée que si les conditions de transparence et d’équité sont réunies, notamment la refonte du fichier électoral à travers un recensement administratif spécial; la mise en place d’une Commission électorale nationale indépendante véritablement indépendante; la création et les émissions de cartes d’électeurs biométriques; la participation des délégués des candidats à l’opération de compilation des résultats, etc.
Conscient du fait que le Caïman tire sa force de sa queue, Bonaventure Mbaya dit compter sur l’ensemble des Congolais qui l’appuieront et le soutiendront dans sa conquête du pouvoir.
Il a salué tous les candidats déclarés ou non. «Je m’attends à ce que des projets de société, des programmes et des professions de foi électorales soient débattus, critiqués, entre les candidats, dans le but d’éclairer le peuple et ses choix. J’affirme ma disponibilité à répondre présent à tout rendez-vous de débat entre candidats, sur ce sujet», a-t-il conclu.

KAUD