Le ministère de l’Economie forestière a reçu le 12 décembre, à Brazzaville, cinq perroquets gris du Gabon. Détenus en captivité par des particuliers depuis plusieurs années, leurs propriétaires les ont remis volontairement. Ils ont ensuite été transportés à la réserve naturelle de Tchimpounga où ils seront relâchés dans la nature.

La remise de ces cinq perroquets gris du Gabon est le résultat d’une campagne de sensibilisation menée par l’ONG «Kobatéla Mabélé» auprès des propriétaires. Cette ONG, engagée dans la préservation de la biodiversité, demande à tous ceux qui détiendraient les espèces animales vivants chez eux de les restituer aux autorités. L’appel a été entendu puisque des propriétaires ont restitué les volatiles qu’ils avaient par devers eux. Un geste significatif pour la survie de ces espèces en voie de disparition. Ils ont ensuite regagné leurs domiciles en toute quiétude. Cet acte devrait pousser tous ceux qui hésitent encore à emboîter le pas.
Les cinq perroquets ont été confiés à la Réserve de Tchimpounga, où ils recevront les soins appropriés de l’équipe de vétérinaires de l’Institut Jane GOODALL, avant d’être lâchés dans la nature.
Le ministère de l’Economie forestière et le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune Sauvage (PALF) ont assuré toute la logistique nécessaire pour le transport de ces perroquets de Brazzaville à Tchimpounga, dans le Département du Kouilou.
Les animaux sauvages ne sont point des objets de divertissement, moins encore des animaux de compagnie. Ils peuvent être porteurs de zoonose, c’est-à-dire des maladies infectieuses qui passent de l’animal à l’homme. Aussi est-il important de ne pas les capturer, les abattre, les blesser ou de les détenir en famille. En République du Congo, le perroquet gris du Gabon est parmi les espèces animales intégralement protégées, suivant la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.
Pour rappel, plusieurs individus ont été interpellés ces deux dernières années dans quelques localités du pays pour délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de perroquets gris du Gabon, grâce aux éléments de la Gendarmerie nationale et des Eaux et forêts, avec l’appui technique du PALF. Ils encourent cinq ans maximum d’emprisonnement ferme.
Il est demandé à tous ceux qui détiennent les espèces animalières de les remettre volontairement aux autorités. Ils n’encourent aucune poursuite judiciaire. Pour le bien-être des animaux, Il n’est pas bon de les relâcher soi-même dans la nature, de les remette au ministère de l’Economie forestière qui saura les mettre à disposition des experts pour leur réintégration réussie dans la nature.

V. M.