Du 5 au 7 juin 2025, Brazzaville a célébré la Journée mondiale de l’environnement sous le thème: «Mettre fin à la pollution plastique dans le monde». Une série d’activités de sensibilisation, d’échanges et d’actions citoyennes a été organisée avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), sous la houlette de la ministre de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault.

Le coup d’envoi des actions a été donné le jeudi 5 juin, à travers une causerie-débat réunissant autorités publiques, partenaires au développement, société civile, chercheurs et citoyens, dans le but de susciter une prise de conscience collective sur les dangers liés à l’utilisation du plastique. Lors de cette rencontre, un constat accablant a été dressé: l’insouciance généralisée des populations face aux risques environnementaux, aggravée par un laxisme institutionnel inquiétant.
Henry-René Diouf, représentant résident adjoint du PNUD au Congo a rappelé que la lutte contre la pollution plastique est avant tout un combat contre le réchauffement climatique. «Chaque fois que nous utilisons le plastique, nous contribuons au réchauffement climatique», a-t-il déploré. Avant de formuler un appel fort: «Que cette journée ne soit pas un événement isolé, mais le début d’un engagement collectif et durable pour la préservation de notre planète», a plaidé le représentant du PNUD.
Ce message fait écho aux préoccupations mondiales sur la gestion des déchets plastiques, dont l’impact est aujourd’hui reconnu comme l’un des fléaux majeurs du siècle. Selon les données du PNUD, ce sont près de 400 millions de tonnes de plastiques qui sont produites chaque année dans le monde, dont une large part finit dans les océans, les rivières ou les sols, affectant durablement la biodiversité et la santé humaine.
Le point d’orgue des activités a été la «marche verte contre la pollution», une initiative citoyenne qui a rassemblé des centaines de participants. Le cortège, parti de la commune de Moungali, dans le 4e arrondissement a parcouru les rues de Brazzaville jusqu’à l’esplanade de la Basilique Sainte-Anne (Poto-poto 4e arrondissement), arborant casquettes, t-shirts et slogans tels: «Non au plastique !».
Cette marche a connu la participation de quelques membres du Gouvernement; Arlette Soudan Nonault, Rigobert Maboundou, Irène Mboukou Kimbatsa, Bertille Nefer Voumbo Yali Ingani, ainsi que des représentants du système des Nations unies, dont Abdouramane Diallo, Adama-Dian Barry et Henry-René Diouf. Tous ont marché côte à côte avec les citoyens, exprimant leur volonté d’agir concrètement contre la pollution plastique.
Ministre de l’Environnement depuis plusieurs années, Arlette Soudan Nonault a une nouvelle fois plaidé pour une mobilisation multisectorielle et transversale. Puisqu’aussi bien, le plastique est présent, dans les rues, les marchés, les rivières. Il est urgent de changer cela. «L’État, les entreprises, les citoyens, nous devons tous prendre nos responsabilités», a-t-elle dit à l’issue des activités.
Elle a également évoqué l’urgence d’une réforme des pratiques de gestion des déchets, mais surtout la nécessité de renforcer le cadre législatif, de sanctionner les infractions environnementales et de promouvoir l’économie circulaire, notamment par l’encouragement des alternatives durables au plastique à usage unique.
Partisan au changement, un participant a souligné: «Nous avons marché aujourd’hui, mais c’est demain qu’il faudra changer nos habitudes». A noter que 400 millions de tonnes de plastiques produites chaque année dans le monde, 11 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans chaque année, 1 million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute dans le monde. En Afrique, moins de 10 % des déchets plastiques sont recyclés.

Gaule D’AMBERT

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