Le chef-lieu du département du Pool, Kinkala, a abrité du 17 au 21 décembre 2024 l’atelier de validation de la stratégie nationale de la protection sociale non contributive dont l’objectif est de renforcer les filets sociaux existants en développant les mécanismes innovants de soutien aux populations les plus vulnérables. La cérémonie d’ouverture a été patronnée par la ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, en présence de Georges Kilebé, préfet du Pool; Michel Mampouya, président du Conseil départemental; la présidente du Conseil municipal; la directrice générale de la solidarité; les autorités civiles et militaires du Pool, etc.

C’est dans la salle du Conseil départemental du Pool que s’est tenu cet atelier dans une ambiance de convivialité. La ministre s’est réjouie d’être à Kinkala. Elle a indiqué que l’extension de la protection sociale à toute la population toujours été parmi les priorités du Gouvernement. «Toutes ces initiatives constituent l’architecture sur laquelle nous bâtissons aujourd’hui la protection sociale pour tous», a déclaré Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma.
La protection sociale, a-t-elle dit, «est un pilier sur lequel repose l’édification d’une société juste, équitable et inclusive. C’est un puissant outil pour réduire les inégalités, prévenir la pauvreté et garantir la dignité humaine, en particulier pour celles et ceux qui, par la force des circonstances, se trouvent en situation de précarité. Elle couvre dans un cadre de solidarité nationale, l’ensemble des transferts en espèce ou en nature envers des ménages pour les prémunir contre les différents risques sociaux».
Pour la ministre, les systèmes de protection sociale aident les populations pauvres et vulnérables à affronter les crises et les chocs; trouver un emploi; investir dans la santé de leurs enfants. Autrement dit, tout ce qui concourt aux objectifs du développement du capital humain.
A noter que la protection sociale fait référence à l’ensemble de politiques visant à prévenir ou à protéger toutes les personnes contre la pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion sociale, tout au long de leur cycle de vie avec un accent particulier sur les groupes vulnérables.
La ministre a précisé que le département dont elle à la charge s’occupe du volet non contributif de la protection sociale qui vise à transférer des prestations à des bénéficiaires qui n’ont pas cotisé au préalable pour cette prestation. Elle est donc l’opposé de la protection sociale contributive.
La stratégie soumise à la validation contribuera à renforcer les filets sociaux existants en développant les mécanismes innovateurs de soutien aux populations les plus vulnérables à travers la mise en place de nouveaux outils de gestion, tels que l’agence de l’économie sociale et solidaire et le fonds de solidarité. Elle permettra de créer les synergies entre les différents programmes sociaux pour maximiser leur impact sur le terrain.
Les bases sur lesquelles reposera cette stratégie portent principalement sur une gouvernance transparente et efficace; une mobilisation durable des ressources et un suivi évolutif rigoureux pour mesurer les progrès réalisés et ajuster les interventions nécessaires.
En déployant cette stratégie, a soutenu Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, «nous réajustons notre engagement édicté par le Gouvernement d’étendre la protection sociale dans ses aspects de base à toutes les couches de la société et de bâtir un Etat solidaire».
Cet atelier, a-t-elle expliqué, «est une étape décisive dans le processus d’institutionnalisation de la protection sociale non contributive au Congo. En tant que Gouvernement, nous avons le devoir de créer un environnement favorable à l’épanouissement de tous les citoyens en vaillant à ce qu’aucun citoyens ne soit laissé pour compte».
Elle a renouvelé ses remerciements à la Banque mondiale qui est le partenaire de premier plan du Gouvernement dans le processus d’instauration de la protection sociale non contributive au Congo.
A signaler que la mise en place et l’adoption de cette stratégie marque la volonté politique et l’engagement du Gouvernement de prendre en main et de mettre en œuvre une politique sociale adéquate visant à renforcer la résilience de la population face aux aléas économique et naturels mais aussi à relever et à réhabiliter les couches de population les plus vulnérables.

Cyr Armel
YABBAT-NGO