L’Inspection générale des finances (IGF) a lors de sa cinquième journée d’échange citoyen, le 12 avril dernier à Kinshasa ciblé les professionnels des médias. Elle les a exhortés à s’approprier sa lutte contre la corruption. Mais aussi contre les antivaleurs en relayant notamment les résultats de ses conclusions, tout en préservant la présomption d’innocence, quitte à aiguiller la réprobation sociale vis-à-vis des détourneurs des deniers publics en République Démocratique du Congo.

L’objectif poursuivi cet échange était d’outiller les journalistes afin qu’ils jouent effectivement leur rôle de censeurs de la société en usant de leur quatrième pouvoir vis-à-vis des détourneurs des deniers publics.
Partout où les intérêts financiers de l’Etat en matière de lutte contre l’impunité sont menacés, a dit Jules Alingeté, chef de service de cette structure qui avait ses côtés le coordonnateur Hermann Iyeleza Kebé, l’IGF en tant que bras séculier de la vision du Chef de l’Etat en matière de lutte contre l’impunité est omniprésente.
Cet organe a haussé son niveau de contrôle et s’attaque aux vrais gestionnaires, aux membres du Gouvernement, aux mandataires publics ainsi qu’aux gouverneurs, en lieu et place des pauvres comptables et directeurs financiers assujettis à leurs caprices.
Pour la première fois dans l’histoire de l’IGF, a-t-il dit, «des prédateurs ont été débusqués des entreprises publiques et placés sous les verrous en l’espace d’une année». Il a rappelé la qualité d’officier de police judiciaire que revêtent les inspecteurs des finances dans l’exercice de leurs fonctions dès lors qu’ils dépendent du procureur général de la République. Aussi, a-t-il dit, «ces derniers sont-ils habilités à enclencher une procédure judiciaire lorsqu’ils découvrent des faits de mégestion répréhensibles au regard du Code pénal congolais dans le chef des gestionnaires».
Evoquant l’indépendance de son organe, il a souligné que depuis 2009, il relève de l’autorité directe du Chef de l’Etat. Soulignant que cette situation était dictée par le souci d’efficacité. L’IGF a contribué à la désactivation des cartes visas connectées au Compte général du Trésor. Depuis 2021, les finances publiques ont atteint des seuils insoupçonnés de 450.000 dollars américains par mois à son niveau maximal, soit des recettes supplémentaires de l’ordre de 150.000 dollars par mois.
Parlant des stratégies permettant de sortir le Congo de l’ancrage dans la corruption, Jules Alingeté a fait état du rajeunissement du corps d’inspecteurs des finances, de la restructuration de l’IGF et son adaptation à la donne actuelle des finances publiques.

A.P MASSAMBA