La province du Nord-Kivu est confrontée à une très importante crise humanitaire. Près de 800.000 personnes ont été déplacées depuis un an principalement en raison du conflit lié au M23, une rébellion, soutenue d’après l’Organisation des Nations unies (ONU), particulièrement, par le Rwanda voisin, qui depuis un an conquit une partie de cette province dont Goma est la capitale.

Dans la ville, les camps sont saturés et les conditions de vie difficiles. C’est le cas de celui de Bulengo, sur l’axe qui relie Saké à Goma et qui abrite plus de 100.000 personnes. Conséquences de cette situation, les cas de choléra se multiplient. Médecins sans frontières (MSF) a installé son centre de traitement contre le choléra, dans ce camp.
Chaque patient atteint de diarrhée désormais est considéré comme cas suspect. «Depuis les deux dernières semaines, nous avons enregistré de plus en plus de cas de diarrhée. Ces cas de diarrhée venaient des sites de déplacés des Bulengo. Voilà l’endroit où nous sommes maintenant, nous sommes dans un centre de traitement où, comme vous le voyez, il y a plein de malades qui reçoivent les perfusions pour les réhydrater. Le fait que le choléra entraîne une déshydratation des patients, le traitement d’appoint, c’est juste de faire le remplissage des liquides perdus», a déclaré un médecin.
De nombreuses tentes ont été installées à côté du centre de santé. 175 lits sont opérationnels présentement, d’autres lits sont partagés par une multitude de patients. Les responsables des activités infirmiers, craignent de nouvelles arrivées au regard des conditions de vie dans le camp. Le choléra affirment-ils, «est une maladie de mains sales. Donc si on n’a pas toutes les installations sanitaires au niveau du camp pour que les déplacés les utilisent, le risque que la maladie se propage augmente beaucoup».
Médecins sans frontières est en train de construire et d’installer de nouvelles tentes au cœur de Bulengo, afin de prendre en charge l’afflux des malades.

A.-P. M.