Née de l’initiative de l’abbé Stève Gaston Bobongaud, philosophe, maître de conférences à l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC) à Yaoundé, au Cameroun, le Groupe interdisciplinaire de recherches sur l’Eglise et la société (GIRES) prend de plus en plus corps dans le quotidien des Congolais. Au plan local comme au niveau de la diaspora, la structure s’emploie à rassembler les membres, à se formaliser et à croître dans l’atteinte de ses objectifs. Lieu de rencontres, de ressourcement et de partage d’expériences des intellectuels, ce groupe de recherche a l’ambition de devenir un véritable laboratoire social pour l’Eglise au Congo.
Dans l’optique de son opérationnalisation, la coordination nationale du GIRES s’est réunie vendredi 11 septembre 2020 au siège de l’Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC) à Brazzaville. Sous la direction de son géniteur, la rencontre du groupe a planché sur des thématiques portant sur les rappels historiques: origine et évolution; impact du forum universitaire sur whatsapp; écho des rencontres précédentes et de l’Assemblée générale; critiques et limites; alternatives et propositions.
En termes de résolutions, projets et orientations, les membres de la coordination nationale du GIRES ont passé au peigne fin les projets en cours sur le plan de la recherche, axés notamment sur la deuxième revue du groupe qui sont des collections scientifiques parues chez Genering et L’Harmattan; le projet du site internet du GIRES devant héberger les groupes de recherche, l’année heuristique 2020-2021, les publications et collaborations scientifiques, les colloques.
Né de la volonté de travailler ensemble et en équipe, le GIRES est le résultat du condensé des acquis de la Société catholique de philosophie du Congo (SOCAPHIC) devenue par la suite Société chrétienne de philosophie du Congo (SOCHREPHIC) créée elle aussi par l’abbé Bobongaud. Il n’est pas un mouvement d’apostolat, ni un groupe de spiritualité quelconque. Ne relevant pas directement de l’organigramme de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), la structure travaille en étroite collaboration avec cette institution, qui s’apprête à l’héberger. En effet, le GIRES pourrait bénéficier d’un siège physique au Centre interdiocésain des œuvres (CIO) à Brazzaville, siège de la CEC.
Quant à son siège heuristique, le GIRES l’a prévu dans la capitale économique Pointe-Noire, où seront localisés son centre de recherches, sa bibliothèque et d’autres services. C’est dans cette ville que sera implantée l’Université catholique du Congo, projet dans lequel le GIRES s’implique. Sa coordination internationale a pris de l’envol depuis sa mise en place et agit de façon opérationnelle dans le cadre des rencontres des membres.
Comme toute structure qui se veut pérenne et efficiente, le GIRES dispose d’un cadre juridique constitué des statuts et règlement intérieur. Sa vision est de produire la recherche durable ensemble. Enraciné dans la doctrine sociale de l’Eglise, le GIRES regroupe des intellectuels de tous bords ou domaines de compétences. Il est aussi ouvert à ceux d’autres horizons et pays, chrétiens catholiques ou non à travers son forum universitaire qui promeut des initiatives concrètes en matière de publications.

Aristide Ghislain NGOUMA