Au Congo, la religion catholique est en train de devenir ou est devenue une entité où certains chrétiens viennent pour leurs intérêts personnels au détriment de la foi, c’est-à-dire reléguant Dieu au second plan. Des chrétiens se retrouvent le plus souvent dans les groupes, associations où ils s’enferment, obéissant plus aux règlements intérieurs des groupes où mouvements qu’aux lois de I’Eglise et de Dieu.

Beaucoup de mouvements ou d’associations sont en train de naître dans les paroisses aux allures de muziki, en se servant de I’Eglise comme tremplin. Se passant de Dieu et de l’Eglise, ils privilégient les mouvements et leurs Saints Patrons. Nombreux sont les chrétiens qui ne connaissent même pas la dimension spirituelle du saint patron de leur groupe. Les groupes d’apostolat et de spiritualité sont devenus des simples mouvements de solidarité: «cotiser pour qu’à son tour on soit assisté (récolter ce qu’on a semé).»
Porter les tenues avec mouchoir de tête et des foulards est devenu une exhibition pieuse pour impressionner les gens, alors qu’on est plongé dans les antivaleurs qui sont devenus un naufrage général. Sous le regard de certains aumôniers qui profitent eux-aussi dans l’intérêt financier.
Pourtant, dans son homélie aux fraternités féminines, le Cardinal Emile Biayenda, le 20 octobre 1973 à Brazzaville, disait: «Vous n’êtes pas un «muziki». Vos statuts sont clairs. Là-¬dessus merci de ce qu’ils sont clairs. Tenez-vous et demeurez sans cesse conscients en tout et partout comme les disciples? d’Emmaüs.»
La prière c’est l’affaire de Dieu. Les associations et mutuelles sont toujours relatives. Ce sont les affaires de l’initiative de l’Homme. Nous devions éviter que les groupes religieux atteignent également la dimension de l’invention humaine et en délaissant Dieu.
Au lieu de mettre en pratique ces paroles devenues prophétiques du Cardinal Emile Biayenda, nous sommes en train de vivre un morcellement des chrétiens même pour sa canonisation et sa béatification. En effet, des chrétiens en particulier congolais, au lieu de se regrouper comme les apôtres et les cinq doigts de la main se sont divisés en bloc. Ainsi, on voit la confrérie Cardinal Emile Biayenda, la fondation Cardinal Emile Biayenda, les Amis du Cardinal Emile Biayenda, la Fraternité Sacerdotale Cardinal Emile Biayenda et autres qui luttent séparément pour la béatification et la canonisation de ce dernier. Et pourtant on peut faire comme une opération de factorisation mathématique de la classe de troisième en mettant le Cardinal Emile Biayenda en facteur, nous aurions à l’intérieur: Cardinal Emile Biayenda facteur de (confrérie-fondation-amis-fraternité sacerdotale-etc.). Pourquoi ne pas regrouper cela en une seule fonction que nous allons tous développer ensemble jusqu’à sa béatification et sa canonisation?
Dieu est grand et infini. Ce qui est infini est unique. Cela se démontre en mathématiques.
Des membres sont consacrés chaque année dans les confréries et fraternités, qui cotisent pour cette cérémonie alors que lui-même n’est pas encore canonisé. Dans nos coutumes, on ne pouvait pas retirer un deuil ava la construction d’une tombe. Aucune partie des frais de consécration que ces membres se cotisent n’est versée pour ne fût-ce que lutter contre la dégradation de sa maison, en faire un mausolée dans lequel seront, gardées toutes ses archives, et ses maigres biens.
Son tombeau vide à Itatolo est dans les herbes et ignorée de la plupart des Chrétiens, même ceux qui ont été consacrés. Une stèle pouvait même y être érigée.
Pourquoi ne pas se retrouver ensemble avec cette femme qui a eu la première révélation qui a déclenché l’ouverture de