Ça y est! La reprise des compétitions de football se fait sentir, après le feu vert des autorités nationales. Une reprise certes très attendue, mais qui sera marquée par la hantise de la propagation de la COVID-19. Le Comité exécutif de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT) a eu mercredi 30 septembre 2020 une séance de travail avec les représentants et entraîneurs des clubs de Ligue 1, ainsi que ceux des formations retenues pour le play-off (barrage pour l’accession ou le maintien en Ligue 1). Présidée par Jean-Guy Blaise Mayolas, ce dernier les a interpellés sur le strict respect du protocole sanitaire édicté par la Confédération africaine de football (CAF) avant la reprise de toute compétition.
La situation épidémiologique du pays étant toujours active, tous les footballeurs et les staffs technique et médical doivent être préalablement testés à la COVID-19 avant de reprendre les entrainements. Et normalement, pendant le déroulement des championnats, les équipes devront effectuer des tests rapide vingt-quatre ou soixante-douze heures avant chaque match. Ceci n’est pas sans poser le problème du coût de cette opération, sachant que le test COVID-19 coûte aujourd’hui environ 20.000 francs CFA. Face à la crise financière chronique que traversent les clubs, on se demande comment ils pourront effectuer ces tests ? C’est un casse-tête, et pour les clubs, et pour la FECOFOOT.
Certes, on pourra évoquer la possibilité de réduire le prix du test à moitié, par exemple, mais cela reste une somme importante, surtout que l’on devrait tester les joueurs, le staff technique ainsi que tous les accompagnateurs. Ces dépenses imprévues pour le test de Covid-19 risquent de peser très lourd pour les caisses des clubs. Car si on effectue les tests 72 heures avant chaque match durant 26 journées (pour le championnat de Ligue 1), les clubs devront ainsi dépenser pas moins 12 millions de francs CFA, rien que pour les tests. Ceci, sans parler de suivi rigoureux du protocole sanitaire qui, en principe, préconise d’autres dispositions générales d’ordre médical, de prévention et de protection applicables aux sportifs et à leur entourage. Exemple : renforcer les mesures de surveillance COVID-19 lors des regroupements, afin d’éviter qu’ils soient source de propagation de la maladie.
Le coronavirus risque de coûter très cher pour les clubs congolais, déjà mal organisés, toujours déficitaires.
On le voit, cette saison sportive n’est pas comme les autres.

Jean ZENGABIO