A l’initiative du cabinet SBV Consulting, l’esplanade du musée de Diosso, situé près de Pointe-Noire, a abrité le 21 août 2022 les festivités de la première édition de la mini-foire de production locale dénommée ‘’Retour aux sources’’. C’était en présence de Jean-Baptiste Kionga-Diamonzo, secrétaire général du département du Kouilou, des sages et dignitaires de Bwali, des fils et filles du terroir venus nombreux à cette fête de la revalorisation du patrimoine culturel en perte de vitesse. On a aussi noté la présence d’Aimée Mambou Gnali, ancienne ministre de la Culture et des arts.

Après le rituel traditionnel de la bénédiction du lieu suivi de l’exécution de l’hymne du Royaume de Loango, Serge Bouiti Viaudo, directeur général du cabinet SBV Consulting, prenant la parole pour son mot de circonstance, a relevé les raisons de la journée: «Pourquoi sommes-nous rassemblés ici à Diosso, un village chargé d’histoire? C’est parce que la culture rassemble, elle est un vecteur de paix et de cohésion. Parce que la culture est un levier qui favorise la diversité et l’inclusion. Parce que la culture renforce le sentiment d’appartenance à une région, un terroir, un pays; elle renforce le patriotisme.

...pendant l’exposition
…pendant l’exposition

C’est parce que la culture est un catalyseur puissant de transmission des valeurs, des rites et des traditions ancestrales. Merci au Gouvernement d’avoir intégré le projet de valorisation de la baie de Loango dans la récente révision budgétaire de 2022. Nous allons tous y contribuer parce que nous vivons dans un monde de plus en plus complexe, de plus en plus incertain, de plus en plus vulnérable, avec les pandémies, les crises sanitaires. La culture nous aide à affronter, à faire face à ces moments difficiles, à faire preuve de résilience. Parce que la culture est un catalyseur de développement durable et de vivre ensemble.»
La cérémonie s’est poursuivie par des chants et déclamation de poèmes en langue vili, suivis de la danse tchikoumbi. Puis, la centaine de participants a eu droit à la visite guidée des stands ou sont exposés les produits locaux fabriqués par les artisans du Kouilou et la dégustation des mets de la contrée, sous l’animation du groupe Tshifumb. A noter que pour ne pas faire les choses à moitié, une tombola et une élection de Miss ont été organisées.
Benjamin Makaya, un visiteur, n’a pas caché sa satisfaction: «Cette cérémonie me donne l’occasion de voir et de remanger les plats de mon enfance quand je venais en vacance au village chez mes grands-parents: le vin de palme, le hareng cuit aux charbons de bois, la brède à la mouambe, bref, la fête était belle.»

Equateur Denis NGUIMBI