Le rugby congolais vient-il de trouver en Biscay Bidié l’homme idéal? En tout cas, le nouveau président de la Fédération, élu le 25 novembre dernier, a des idées et un programme particulièrement ambitieux.

*Vous avez été élu président de la Fédération à une majorité confortable. Que signifie, pour vous, cette victoire ?
**Elle est le fruit d’un gros travail réalisé auprès des clubs et des ligues. C’est la victoire de tous ceux qui croient au rugby. Merci à eux, pour la confiance qu’ils m’ont accordée.

*Quel était le point fort de votre campagne?
**C’est la redynamisation du rugby au Congo. Cette discipline existe depuis longtemps. J’ai, moi-même, participé en 2001 à sa promotion à Pointe-Noire. La plupart des gens qui vont travailler avec moi sont issus du monde du rugby. Aujourd’hui, il est question de redonner une grande visibilité au ballon ovale dans notre pays.

*Entrons, si vous le voulez bien dans les grandes lignes de votre programme d’action pour les quatre prochaines années.**Je ne suis pas un révolutionnaire. Je ne vais pas tout chambouler. Nous nous attellerons à revaloriser le rugby, continuer de créer les clubs, assurer la formation des cadres, des techniciens, des arbitres, etc. En dehors de cela, nous voulons créer des partenariats avec d’éventuels sponsors et une législation qui assure la défense des intérêts de la Fédération, des clubs et des joueurs. Nous voulons aussi tout mettre en œuvre pour que notre équipe nationale prenne son rang parmi les meilleurs dans les compétitions continentales.

*Votre détermination paraît sans faille. Votre tâche est énorme. Parviendrez-vous à tout faire ?
**Je ne suis pas le premier dirigeant de la fédération. Je prends le témoin que d’autres personnes m’ont transmis. Ne comptez pas sur moi pour dilapider l’héritage. Je vais commencer un travail que d’autres personnes vont achever un jour. La fédération, ce n’est pas seulement le président mais toute une équipe. Je m’appuierai sur elle et sur tous les hommes et femmes de bonne volonté déterminés au rayonnement du rugby dans notre pays.

*Les fédérations vivent sous la tutelle financière du ministère des Sports. Quelle politique pensez-vous adopter pour bénéficier de sa confiance?
**Nous pensons qu’à travers les premiers pas que nous allons amorcer d’ici là, et parce que nous allons nous conformer aux normes du ministère et de l’olympisme, le département des Sports n’hésitera pas de nous accompagner dans la réalisation de notre programme pendant l’olympiade 2021-2024.
*Problème épineux s’il en est: celui des stades. Que préconisez-vous?
** Il y a déjà un grand travail que mes prédécesseurs ont eu à faire, concernant l’acquisition d’un stade. Il s’agit du Stade Marchand. Toute la documentation est ficelée, il ne reste que la signature du ministre. Pour les grandes compétitions, le Stade Massamba-Débat est là.
*Quel genre de rapports souhaitez-vous établir avec les instances internationales et les fédérations sœurs?
**Nous avons de très bons rapports avec les dirigeants au niveau africain et mondial. Déjà après mon élection, nous étions en visioconférence avec le patron au niveau africain et celui de l’Europe, c’est déjà important. Les rapports avec les fédérations sœurs, nous allons bien les entretenir
*Pour conclure, votre message aux amoureux du rugby
**Que tous les adeptes du rugby et ceux qui aiment ce sport nous apportent leur soutien et croient en nous. Qu’ils se joignent à nous, le moment est arrivé où les bonnes choses vont commencer. De notre côté, nous ferons tout pour ne pas les décevoir; il faut croire en nous.

Propos recueillis par
Guy-Saturnin MAHOUNGOU