L’Association pour le développement de la réadaptation et du bien-être (ADRBE) avec l’appui de l’ONG Miraclefeet, une ONG qui s’efforce d’éliminer l’une des principales causes de handicap physique a organisé du 14 au 16 novembre 2023 la formation régionale sur la supervision de soutien à l’endroit des prestataires de soins du Pied Bot. C’est le chef de service de réadaptation au ministère des Affaires sociales, Clotaire Bansimba qui a ouvert la formation.
La formation a eu pour objectif d’améliorer les capacités des acteurs de santé intervenant dans le processus de traitement du handicap par la méthode Ponseti. Y ont pris part une vingtaine de prestataires issus de six pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest pour quatre formateurs étaient commis à la tâche. Les organisateurs ont souhaité doter plus de connaissances à ceux qui ont non seulement la charge de superviser le travail des prestataires des soins dans les établissements sanitaires, mais aussi celle de former ces prestataires selon la méthode Ponséti. La formation etait axée sur la méthode de supervision, la prise en charge et la collecte des données et l’utilisation de l’application «Comminauté Cast». «Cette formation régionale sur la supervision de soutien visait à renforcer les capacités d’enseignement du traitement et de la pratique de la méthode Ponseti par les prestataires de soins du pied bot en République du Congo, en Guinée, au Mali, au Togo, au Sénégal et à Madagascar», a dit Jonas Nzila, Secrétaire général de l’ADRBE.
Il s’agit pour les prestataires de mettre à contribution les nouvelles compétences et les connaissances acquises pour faire progresser les programmes du pied bot dans leurs pays respectifs et assurer un traitement de qualité aux enfants nés avec ce handicap. «Auparavant, il y avait différentes formations sur comment traiter les pieds bots par la méthode Ponséti. Il y a la formation de base, la formation avancée et la formation des formateurs et donc après chaque formation, les formateurs ou les superviseurs doivent faire le suivi auprès de chaque clinique pour assister les prestataires à améliorer leurs compétences dans le traitement du pied Bot par cette méthode», a expliqué le Dr Irène Randriamampianina, Un des formateur venue de Madagascar.
Représentant le directeur général des Affaires sociales, Clotaire Bansimba, a invité les participants à bâtir les stratégies nécessaires pour éviter que plus d’enfant subissent les souffrances dues à cette malformation. La science nous la possédons déjà, il s’agit maintenant de la partager et de l’enrichir, a-t-il dit «Vous représentez ici la main agissante des gouvernements des différents pays ici représentés. Vous apportez votre contribution au bien-être de nos populations. La méthode Ponseti, cette science que vous détenez et que vous vulgarisez peut nous aider à prévenir et corriger le handicap si elle est appliquée à temps», a précisé le chef de service réadaptation.
Représentant le ministère de la santé, Emery Okemba, cadre de la direction générale de l’Epidémiologie et de la lutte contre la maladie a pris l’engagement de remonter les doléances e l’association quant à la prise en charge de ce handicap par l’Etat.
Le pied bot est une malformation présente à la naissance, qui touche tout le pied (tourné vers l’intérieur) et le mollet (mal développé), unilatérale (1pied) ou bilatérale (2 pieds). Le terme médical est pied bot varus équin congénital idiopathique.
Germaine NGALA