Célébrée le 17 septembre de chaque année, la Journée mondiale de la sécurité des patients édition 2022 a eu pour thème «La sécurité médicamenteuse». Au Congo, l’évènement a été marqué par une rencontre à la représentation de l’OMS Afrique, à Brazzaville. C’était sous les auspices de Jean Ignace Tendelet, directeur de cabinet du ministre de la Santé.

Les Drs Mahen Sandrasagren, directeur de l’administration générale du bureau régional de l’OMS Afrique et Lucien Alexis Manga, représentant de l’OMS au Congo, ont pris part à cette célébration.
Cette journée a été instituée pour sensibiliser et interpeller le grand public sur l’importance des soins de santé et les risques liés à la mauvaise utilisation des médicaments.
Selon les statistiques, les erreurs de médication seraient à l’origine de plus de trois millions de décès chaque année en Afrique.
La consommation des médicaments sans avis des sachants, l’utilisation des anciennes ordonnances pour traiter une maladie actuelle sont autant de pratiques qui devraient être bannies. Si ces données limitent au continent africain, il est reconnu que l’ampleur des pratiques dangereuses de médication est élevée à travers le monde.
Il est donc impérieux de prendre conscience de la charge importante que représentent les préjudices dus aux erreurs de médication. Il est question de plaider pour que des mesures soient prises pour renforcer la sécurité médicamenteuse.
Le Dr Lucien Alexis Manga a fait savoir que le Congo est devenu un des principaux bénéficiaires des projets financés par l’OMS et des initiatives qui se développent dans la région africaine. «La sécurité des patients est une préoccupation pour le Congo. Le dernier rapport que l’OMS, publié conjointement avec le ministère de la Santé a présenté 17,97 % des décès maternels qui sont liés à une prescription inappropriée des médicaments ou alors une mauvaise utilisation des médicaments».
En représentant du Gouvernement, Jean Ignace Tendelet a exhorté les professionnels de santé à être toujours au premier rang dans la démarche qui vise à éviter à chaque usager, tout acte de diagnostic qui pourrait menacer sa santé. «Les pratiques dans nos structures de santé sont encore loin des attentes des usagers. Ces pratiques dangereuses et les erreurs dans les prescriptions causent beaucoup de préjudices pourtant évitables en milieu médical. «Selon l’OMS, les établissements hospitaliers, des pays à faible revenu enregistrent chaque année, 139 millions de manifestations indésirables, liés aux prestations inappropriées des soins de santé».
Pour sa part, le Dr Mahen Sandrasagren a assuré du soutien de l’OMS, à continuer à jouer sa partition pour améliorer la sécurité des patients sur l’utilisation des médicaments. «L’OMS accompagne la mise en œuvre des programmes nationaux pour la sécurité des patients et apporte des appuis pour l’élaboration des réglementations, des stratégies et directives, en mettant à la disposition des pays des guides et outils nécessaires», a-t-il dit.

Philippe BANZ