L’exploration étant le segment le plus touché de l’industrie de l’énergie dans le monde, la Chambre africaine de l’énergie a tenu il y a peu à Johannesburg, en Afrique du Sud, sa première réunion avec son nouveau Comité d’exploration.

Alors que les dollars de l’exploration se raréfient et que la concurrence mondiale augmente pour attirer les capitaux et la technologie dans ce secteur, le comité est arrivé au constat amèr que l’Afrique doit faire un meilleur travail pour attirer les investissements.
Si la géologie de l’Afrique et ses bassins sédimentaires très prometteurs présentent des risques relativement faibles pour les explorateurs, les risques liés à la bureaucratie et au caractère sacré des contrats demeurent des obstacles majeurs à l’augmentation des investissements dans l’exploration africaine. Alors que d’autres frontières mondiales continuent de mieux performer en offrant des conditions de CPP et des juridictions attrayantes pour les explorateurs et les investisseurs, en particulier en Amérique du Sud. En comparaison, plusieurs marchés africains restent considérés comme risqués et les législations des pays découragent les investissements.
Les termes des CPP et les réglementations de contenu local doivent en particulier s’adapter aux nouvelles réalités. Alors que les marchés en devenir tels que le Sénégal, le Niger, le Tchad, le Kenya ou l’Ouganda doivent adopter des réglementations progressives en matière de contenu local en tenant compte du statut émergent de leur industrie locale, d’autres marchés établis comme le Nigéria doivent adapter les termes et conditions de leur CPP aux nouvelles réalités du marché.
Par ailleurs, la promotion des superficies et des blocs africains doit s’accompagner de données et d’informations de meilleure qualité. Malheureusement, les Gouvernements n’ont pu déployer les efforts nécessaires et l’argent qui garantiraient la collecte de données de haute qualité pour soutenir les cycles de licences à travers le continent. Alors que le profil de risque de l’Afrique se détériore, le manque persistant d’accès à des données fiables et de qualité corse encore davantage les efforts à fournir pour la promotion des investissements.
Les perspectives restent cependant positives avec des puits de forage extrêmement prometteurs prévus pour le forage dans les grandes frontières telles que l’Afrique du Sud, la Namibie ou l’Angola. L’Afrique, avec ses ressources naturelles extrêmement abondantes, peut rapidement se repositionner en tant que destination attractive et compétitive pour les investissements d’exploration si elle est disposée à mettre en œuvre des gains rapides en matière de législation, qui assureraient une reprise durable de son industrie pétrolière et gazière.

V.M.