Le Sénat a tenu une session de questions orales au Gouvernement le 21 mars 2025. Pour parler de la perspective de la loi sur la protection et respect des personnes âgées, les défis rencontrés par le gouvernement dans l’exécution de la loi des finances 2025 et la qualité des produits alimentaires que le Congo importe de l’extérieur. Les travaux étaient dirigés par Pierre Ngolo, son président.

En perspective à la publication de la loi sur la promotion et protection de la personne âgée et la dotation dans tous les départements d’au moins un établissement d’accueil des personnes âgées, le Premier ministre a souligné que la politique sociale en matière de prise en charge des personnes âgées est contenue dans le plan stratégique national. Et ce point a été adopté conjointement avec le ministère en charge de la Santé et celui des Affaires sociales et de la solidarité.
«Vous pouvez penser que ces personnes sont abandonnées à elles-mêmes. Mais au Congo la culture de la solidarité amène le Gouvernement au maintien des seniors dans leurs cadres de vie ordinaires plutôt que de les mettre en institution. La politique nationale de la politique sociale indique que le ministère des Affaires sociales et de la solidarité se doit de promouvoir le soutien à domicile et favoriser les liens intergénérationnels. En tenant donc compte du nombre croissant des seniors dans notre pays le ministère des Affaires sociales appuie les établissements privés gérés par l’Eglise catholique, et la fondation Congo Assistance assure en vivre et non vivre, et met à leur disposition les assistances sociales», a indiqué Anatole Collinet Makosso, précisant qu’on «enregistre actuellement près de 37000 de plus de 80 ans et 28 000 de 75 et 79 ans avec une forte population féminine de 16 700 personnes contre 11500 hommes. Conformément à la politique de l’action sociale, le ministère des Affaires sociales et de la solidarité est responsable du renforcement du cadre juridique et institutionnel incluant la réglementation de ces établissements d’accueil».
S’agissant des défis rencontrés par le Gouvernement dans le rattrapage des recettes manquantes de janvier et mars, le Premier ministre a rappelé les dispositions de la loi de finances 2025. Il a fait savoir aux sénateurs que les textes réglementaires en application de la loi de finances sont pris au fur et à mesure qu’ils sont prêts. C’est en avril que le Gouvernement élabore le rapport trimestriel sur l’exécution du budget de l’Etat au 31 mars.
«C’est alors que nous ferons le bilan de l’exécution de la loi; c’est alors que nous établirons le bilan des rendements des impôts et taxes et c’est alors que nous envisagerons les ajustements qui s’imposent pour être dans une trajectoire conforme aux projections des recettes de 2025», a-t-il souligné.
Le ministre d’Etat Alphonse Claude N’Silou, répondant à la question sur la qualité des produits alimentaires importés que consomment les Congolais, a souligné qu’«aucun gouvernement au monde, y compris le nôtre, ne peut permettre que sa population consomme des produits impropres à la consommation. Soyez rassurés. Tout comme la population congolaise doit l’être, les produits que nous recevons subissent toute une batterie de contrôles en amont depuis les pays exportateurs, avant leur entrée sur le marché local».
Il a indiqué que le Congo a un système d’alerte international pour prévenir la circulation des produits présentant un risque sanitaire certain. «Tous les pays du monde sont exposés à des produits alimentaires de mauvaise qualité. Mais notre Gouvernement met tout en œuvre à travers différents programmes de développement, pour garantir notre souveraineté alimentaire».

Cyr Armel YABBAT-NGO