Comme le veut la tradition en début d’année, les sénateurs, les cadres et le personnel du Sénat ont présenté leurs vœux de nouvel an au président du Sénat, Pierre Ngolo. L’événement s’est déroulé, le vendredi 8 janvier 2021, dans la salle de banquets du Palais des congrès. Deux allocutions ont été prononcées: celle du premier secrétaire du Sénat, Julien Epola, qui a égrainé le chapelet de réalisations en 2020, et celle de Pierre Ngolo qui a fixé rendez-vous aux sénateurs sur le terrain de l’action pour le changement et la restauration de l’espoir.

Dans son mot, Julien Epola a relevé que 2020 a été profondément marquée par la pandémie de la COVID-19 dont la gestion a amené son Institution à travailler en format réduit. En dépit de cette réduction des équipes de travail, «2020 a été pour le Sénat, une année de pleine, d’intenses activités», s’est-il réjoui.
Outre la tenue des trois sessions ordinaires annuelles, cinq sessions extraordinaires ont été organisées, portant à huit le nombre de sessions tenues au cours de l’année. «65 projets de loi ont été votés. Le travail de contrôle de l’action gouvernementale a été plus intense», a indiqué le premier secrétaire du Sénat.
Pour sa part, Pierre Ngolo est revenu sur la pandémie de la COVID-19 qui, selon lui, «est venue exacerber une situation au départ difficile du fait de la crise économique et financière».
Pour le président du Sénat, l’heure est à la responsabilité: «Le Sénat a pris sa part de responsabilité contribuant significativement au déclenchement, par les Institutions de la République et l’ensemble des citoyens, d’un grand mouvement afin de faire face courageusement à la dure épreuve. L’action collective déployée à ce jour a permis de limiter les dégâts. Mais il faut encore davantage de sacrifices, davantage de discipline, davantage d’engagement en considération de la persistance de la pandémie avec des mutations très dangereuses».
Pour lui, la dynamique observée en 2020 est à poursuivre et à consolider au cours de l’année 2021 qui lance le deuxième triennat du mandat du Sénat. «Il faut qu’à mesure qu’on avance, l’expérience qu’on accumule exerce une réelle influence sur les rendements et les prestations du Sénat qui doit mériter d’être la Chambre haute», a-t-il dit.
En cette année 2021, les deux Chambres du Parlement vont intégrer leur nouveau bâtiment érigé en face de l’hôtel de Police. «Fait inédit dans la vie du Parlement congolais qui, depuis son existence, n’a jamais bénéficié du cadre de travail approprié. Ce précieux acquis, fruit de la fructueuse coopération entre la République du Congo et la Chine que nous tenons ici à saluer, doit constituer pour les sénateurs et les travailleurs un motif supplémentaire de renforcement de la motivation».
Parmi les impératifs de la moitié du mandat du Sénat, Pierre Ngolo a évoqué le renforcement du contrôle physique, l’implication totale pour la mise en œuvre effective de la décentralisation, l’exercice avec plus d’engagement du rôle de modération et de conseil de la nation. «Il nous faut mieux organiser notre système de travail avec une administration parlementaire rationnalisée et plus performante. 2021 doit être l’année de l’aboutissement de la réflexion sur la Fonction publique parlementaire», a-t-il déclaré.
Il a appelé la classe politique et l’ensemble des forces vives nationales à préparer l’élection présidentielle en donnant la priorité au Congo «dont nous devons tous être les gardiens de la paix et de la concorde nationale».

KAUD