A l’initiative des évêques du Congo, sous l’impulsion de l’abbé Brice Armand Ibombo, secrétaire général sortant de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), en partenariat avec la Conférence épiscopale des Etats-Unis, que l’aumônerie nationale du Mouvement liturgique des servants d’autel, a organisé du 20 au 22 septembre 2023, au grand séminaire de théologie Cardinal Emile Biayenda, à Kinsoundi, à Brazzaville, une session de formation, sous le thème: «Formation des servants d’autel».
Les aumôniers diocésains et les responsables du Mouvement liturgique des servants d’autel, autour de leur aumônier national, l’abbé Fall Rich Ngoumbameyi, étaient venus de Nkayi, de Dolisie, de Kinkala, d’Owando, de Ouesso, d’Impfondo et de Brazzaville pour réfléchir sur le comment réformer, recadrer et recentrer la liturgie dans les célébrations eucharistiques afin de redonner sa vocation première, son charisme et son identité. Travailler dans la synodalité pour une uniformisation de la liturgie dans l’Eglise catholique romaine qui est au Congo telle a été sa thématique.
Les travaux étaient placés sous les auspices de NN.SS Gélase Armel Kema, évêque de Ouesso et administrateur apostolique de l’archidiocèse d’Owando et Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma, vice-président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC) et président de la Commission épiscopale, chargé de la pastorale de l’enfance et de la jeunesse Dans son mot d’usage, l’abbé Brice Armand Ibombo a dégagé les objectifs de la session qui avait pour seule thématique, redonner la vocation première à la liturgie dans les célébrations eucharistiques dont les servants d’autel sont les premiers acteurs. Il s’agit d’identifier les déviances dans les célébrations liturgiques devenues comme du folklore. Pour y remédier, il va falloir mettre en place un directoire national afin de combler les lacunes constatées.
A l’ouverture, Mgr Gélase Armel Kema s’est appesanti sur les discours du Pape François prononcés lors des grands rassemblements mondiaux avec la jeunesse. «Les célébrations liturgiques doivent vêtir un caractère liturgique et les servants d’autel ou servants de messe doivent être des hommes bien nantis des connaissances liturgiques et ayant le sens du devoir. C’est un moment d’échanges et de réflexion comme catalyseur pour soigner nos célébrations liturgiques», a-t-il dit.
Cette session a été un moment important pour redonner vie à la vocation, au charisme et à l’identité des servants d’autel. Il s’agit de s’adapter aux nouvelles donnes, d’étudier des voies et moyens qui permettront à l’éradication des mauvaises pratiques des rites liturgiques en respectant et en mettant en pratique les quatre qualités d’un bon servant d’autel à savoir, la piété, la pureté, le courage et le service, le respect des normes liturgiques. A l’issue de cette session, les participants ont recommandé la création d’un siège national du Mouvement des servants d’autel du Congo et l’élaboration d’un cadre juridique au niveau national (statuts et règlement intérieur).
La clôture de cette session était placée sous la direction de Mgr Urbain Ngassongo, lui-même, ancien servant d’autel à la paroisse Saint Jean-Baptiste de Talangaï. En présence des abbés Brice Armand Ibombo et Fall Rich Ngoumbameyi. L’évêque a rappelé aux participants les quatre qualités d’un bon servant d’autel en multipliant plusieurs exemples et en prenant comme témoin Pascal Biozi Kiminou (l’auteur de cet article) son condisciple dans le groupe des enfants de chœur d’autrefois. «Un servant d’autel doit exercer ses fonctions d’aspirants, de céroféraires, d’acolytes, de thuriféraires, de cérémoniaires et de grand clerc en étant attentif à la voix du Christ. Notre plus grand bonheur, restons toujours unis», a-t-il conclu.
Pascal BIOZI KIMINOU