Naguère tributaire d’une autre société, FAAKI Congo S.A., société de droit congolais sise au quartier Mpila, à Brazzaville, s’est dotée de son propre centre d’enfûtage de gaz butane dont les activités ont démarré le 24 février 2021. Le jeudi 5 août dernier, le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, a visité les installations de ce centre. C’était en présence du Président directeur général de FAAKI-Congo S.A, Gaston Bobianga, et du personnel de cette entreprise.

Des travailleurs de FAAKI Congo S.A
Des travailleurs de FAAKI-Congo S.A. autour de leur PDG et de l’hôte de marque.

D’une capacité de 400 à 500 bouteilles par heure, le centre d’enfûtage de gaz butane de FAAKI-Congo a obtenu le satisfecit du ministre Bruno Jean-Richard Itoua. «Nous sommes venus pour voir comment ces Congolais que nous avons choisis à l’époque, notamment FAAKI, qui a obtenu son agrément, donc est devenu acteur à part entière, dans la distribution, la commercialisation, le transport de gaz butane, eh bien, nous avons voulu voir comment ils sont installés. Je voudrais dire que je suis heureux de voir que des Congolais se lancent dans l’industrie. Il y a une installation qui est très délicate. On reçoit du gaz, on l’enfûte, comme on dit, on le met dans les bouteilles. Ces bouteilles doivent entrer dans les maisons des Congolais. Il faut que cela soit fait dans la plus extrême des sécurités, avec le plus grand soin. C’est ça que nous sommes venus regarder. Ils sont visiblement très, très avancés, en matière de technologie, en matière d’organisation, en matière de sécurité…Je suis heureux de voir comment c’est organisé, comment c’est propre, comment c’est sécurisé, comment l’industrie est prise en main», a-t-il dit, au terme de sa visite.

Le ministre signant le livre dor 2
Le ministre signant le livre d’or

Bruno Jean Richard Itoua a aussi rappelé l’ambition du Gouvernement de voir le gaz arriver dans les maisons de tous les Congolais qui en ont besoin: «On peut imaginer cinq millions de Congolais, si on prend une moyenne très large de dix membres par famille, ça fait 500 000 familles. Eh bien, si les 500 000 familles peuvent avoir le gaz, parce qu’elles le souhaitent, c’est cela que nous devons leur fournir et leur proposer. Et donc, on va regarder comment rendre cela possible, avec des acteurs qui sont là, dont FAAKI, qui est un des tout premiers, je dirai même le premier acteur privé dans ce segment, et avec les autres qui s’y sont engagés: GPL SA, SNPC distribution, ils doivent permettre à tout Congolais qui le souhaite d’avoir du gaz.
Il faut que s’arrêtent les courses dans la ville, les pénuries pour trouver du gaz. Il faut que ça cesse d’être un privilège pour les citadins ou pour certains citadins; il faut que cela soit accessible à tous, et cela est possible, d’autres pays africains l’ont réussi, nous allons nous en inspirer, FAAKI a envoyé des délégations voir ce que les autres faisaient de bien, et s’ils ont réussi à le faire, nous devons pouvoir le faire également.»
Le ministre des Hydrocarbures a aussi exprimé son satisfecit dans le livre d’or: «La visite des installation de réception et d’enfûtage de gaz butane de la société FAAKI-Congo nous donne l’opportunité de mesurer l’effectivité et la pertinence de la décision prise en 1999-2000 de confier au secteur privé congolais ce segment de l’aval pétrolier de notre pays.
Je dois clairement marquer ma grande satisfaction devant la qualité des installations, du travail accompli, l’expertise et la maîtrise du personnel.
Il reste à poursuivre l’ambition de couvrir l’ensemble du pays, avec l’Etat et les autres acteurs, dans les meilleures conditions de sécurité pour les populations.
Encore bravo!», a-t-il écrit.

Des bouteilles de gaz estampillees FAAKI Congo SA
Des bouteilles de gaz estampillées FAAKI-Congo S.A.

Pour sa part, Monsieur Gaston Bobianga, le PDG de FAAKI Congo S.A., a déclaré: «Pour nous, d’abord, c’est une grande joie que Monsieur le ministre se soit rendu compte que dans ce pays, il y a des Congolais qui travaillent sans relâche pour le développement du secteur du gaz et pétrole liquéfié. Tout ce qu’il a dit, pour moi, c’est un rappel, parce que ce sont les orientations qu’il avait données en 2000, lorsqu’il travaillait aux côtés du chef de l’Etat et aussi en tant que PDG de la SNPC. Donc, nous sommes disposés à collaborer avec lui, pourvu que les intérêts soient partagés, au profit de FAAKI et au profit de l’Etat.» Il a annoncé le lancement, sur toute l’étendue du territoire national, des bouteilles estampillées FAAKI-Congo S.A. «Les nouveaux emballages, c’est un programme que nous avons mis en place pour remplacer toutes les vieilles bouteilles qui datent de très longtemps, et nous tenterons également d’étendre notre réseau sur l’ensemble du territoire national, pour atteindre la majorité de nos concitoyens. En effet, le tonnage signalé par les spécialistes, pour les besoins du pays, dépasse de loin 100 à 150.000 tonnes par an au Congo. Nous devons faire des efforts pour atteindre cet objectif, en suivant les directives de Monsieur le ministre. Ces directives correspondent bien aux orientations données par le Gouvernement en 2000/2001, au moment de la privatisation des actifs d’Hydro-Congo», a-t-il expliqué.
La société FAAKI-Congo S.A., qui a pour slogan: «La flamme de l’espoir», a été créée en 1988. Son capital social est d’1 milliard de F.CFA et elle compte 350 agents sur l’ensemble du territoire national.