La Banque africaine de développement (BAD) s’est jointe aux institutions mondiales de financement du développement au Cap en Afrique du Sud, du 26 au 28 février 2025, pour explorer des stratégies efficaces visant à combler les déficits de financement des infrastructures lors du Sommet Finance en commun, placé sous le thème: «Favoriser l’infrastructure et le financement pour une croissance juste et durable».

Lors de la session intitulée: «Mobilisation du secteur privé pour des infrastructures durables dans les économies émergentes», le vice-président chargé du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation de la BAD, Solomon Quaynor a présenté aux dirigeants de banques multilatérales de développement et d’institutions du secteur privé, l’approche de l’institution fondée sur la chaîne de valeur pour le développement des projets d’infrastructure.
Selon lui, «le passage de la Banque d’une approche ad hoc à un cadre plus systématique pour attirer les investissements du secteur privé. Nous avons réalisé qu’il nous fallait adopter une approche plus systématique, notamment pour essayer d’impliquer des acteurs du secteur privé dans le développement de projets».
Jordan Schwartz, vice-président exécutif de la Banque interaméricaine de développement, a rappelé les défis majeurs du financement des infrastructures: «Le risque souverain est le principal facteur prédictif de l’investissement dans les infrastructures. C’est ce qui détermine les volumes d’investissement privé, encore plus que les types de contrats, les pipelines et les projets, ou même les structures et les formes de transfert ou de mixage».
Sir Danny Alexander, PDG de HSBC infrastructure finance, a identifié trois facteurs clés qui stimulent les flux d’investissement privé: «L’investissement ira davantage à celui qui dispose de cadres politiques qui offrent une sécurité qui assurent un flux de trésorerie clair et durable».
Le secrétaire exécutif du Fonds d’équipement des Nations unies (FENU), Pradreep Kurukulasuriya, a parlé du rôle complémentaire de son organisation dans le financement des infrastructures: «Nous sommes financés par des dons, comme la plupart des organismes des Nations unies, mais notre taux d’absorption est plus élevé que celui de la plupart des banques multilatérales de développement ou institutions financières de développement».
Les discussions ont été conclues par un appel fort à une intégration plus étroite entre les institutions de financement du développement: «La question n’est pas que nous ne disposons pas collectivement des instruments. Nous devons simplement être plus performants en matière d’intégration. L’intégration est ce dont nous essayons de discuter, ainsi que la manière de mieux travailler en tant que système».

Alain-Patrick MASSAMBA