Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont levé partiellement les sanctions économiques et financières infligées au Mali depuis janvier 2021. La décision a été annoncée lors du sommet ordinaire de cette organisation à Accra, au Ghana, dimanche 3 juillet dernier.

Ce sommet a également décidé du retour à Bamako des diplomates de la CEDEAO. Ces dernières semaines, la capitale malienne a multiplié les actes de bonne volonté pour aboutir au résultat obtenu le 3 juillet 2022. Une loi électorale fixant les modalités de l’organisation des élections a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) et promulguée par le chef de l’Etat de transition, le colonel Assimi Goïta. De même, un projet de chronogramme des élections selon lequel la présidentielle est prévue en février 2024 a été présenté aux partis politiques.
Le Mali devrait également disposer de son projet de nouvelle Constitution dans deux mois. Les personnes chargées de le rédiger ont été nommées par décret mercredi 29 juin dernier. Les dirigeants ouest-africains, réunis pour la 61e session ordinaire de l’organisation sous-régionale ont aussi acté une transition de vingt-quatre mois à compter du 1er juillet 2022 pour le Burkina Faso. Aussi, ont-ils rejeté la proposition de trente-neuf mois de transition formulée par la junte en Guinée et décidé de la nomination d’un nouveau médiateur pour ce pays.
Lors de ce sommet, le Bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a été élu Président de la CEDEAO, il succède à son homologue du Ghana, Nana Akufo-Addo dont le mandat est arrivé à terme.

Alain-Patrick MASSAMBA