Le 13 février 2025, l’Assemblée nationale a tenu une séance des questions d’actualité sur la suspension de la FECOFOOT par la FIFA et les mesures envisagées par le Gouvernement pour résoudre cette crise. Deux préoccupations soulevées par les députés Louis Gabriel Missatou et Antoine Baniakina. Les travaux étaient présidés par Isidore Mvouba, son président, en présence du ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, Hugues Ngouélondelé, qui était le principal orateur.

Le ministre a attribué la responsabilité de cette suspension sur la FECOFOOT, soulignant que la crise au sein de cette fédération est le résultat de nombreuses années de dysfonctionnement internes, de conflits de gouvernance et de pratiques contraires à l’éthique sportive.
Pour soutenir son propos, Hugues Ngouélondelé a évoqué des suspicions de «corruption, des matchs arrangés et une gestion opaque du championnat national» dénoncés, selon lui, par les présidents de clubs de ligue 1, qui auraient même retiré leurs équipes de la Coupe du Congo.
La sanction de la FIFA, tombée le 6 février 2025, a été perçue comme un coup dur. Parmi les conditions pour sa levée, le ministre a mentionné la non-ingérence du ministère dans le conflit opposant le comité exécutif de la FECOFOOT au Comité ad’ hoc.
Toutefois, il a précisé que l’Etat est garant du développement et de la promotion de la vie associative dans le domaine du sport et des activités physiques, tout en appelant les acteurs du football à voir cette crise comme une invitation à l’introspection et à la remise en question. «N’est-ce pas là également une chance de rompre avec les dérives du passé et de poser les bases d’une gouvernance nouvelle du football plus intègre, performante, transparente, ambitieuse et résolument tournée vers l’avenir ?», s’est-il interrogé.
Le ministre a également affirmé que le Gouvernement n’était pas responsable de la suspension de la FECOFOOT. «Nous assumons cette situation, tout comme le Gouvernement n’a aucun regard sur l’argent de la FIFA destiné à la fédération », a-t-il souligné.
Face à cette situation, Isidore Mvouba a appelé à la raison et à la recherche de solutions appropriées. Le président de l’Assemblée nationale a rappelé au ministre son engagement pris dans l’hémicycle d’organiser les états généraux du sport. «Il essentiel d’organiser cette grande rencontre du football Autant qu’il y a des sachants, autant qu’il y a des talents. Sortons de cette crise le plus rapidement possible et conformons-nous aux conditions de la FIFA », a-t-il conclu

Cyr Armel
YABBAT-NGO